Dix buts en trois matches : la ligne d'attaque commence à carburer Il y a deux saisons, le Club Africain n'avait empoché qu'un point au play-off et terminait à la quatrième place. Lors de l'exercice 2013-2014, l'équipe n'avait pas mieux fait. On se souvient qu'avec Adrie Koster, les Clubistes gagnaient par la plus petite marge, même s'ils prenaient la tête du classement. Il est vrai que le Club Africain de ce temps-là n'est pas le même aujourd'hui. Daniel Sanchez est sans doute un entraîneur heureux. Le comité directeur a mis à ses services un effectif riche et doué. Il n'a pas à s'en plaindre. Après un début de saison en dents de scie, ponctué notamment par une défaite à Sousse et un match nul à Sfax où l'équipe était encore à la recherche de son meilleur équilibre, le Club Africain est à présent sur les bons rails. Les «Rouge et Blanc» ont retrouvé leurs vertus offensives. Du coup, le CA dispose aujourd'hui de la meilleure ligne d'attaque avec 15 buts marqués en 8 matches. D'habitude, on reconnaissait au Club Africain ses qualités défensives. C'est le choix et la qualité des joueurs qui rendent service à l'équipe et la poussent à aller vers l'avant. Ce n'est pas un hasard si l'équipe de Bab Jedid dispose aujourd'hui de trois joueurs aptes à concurrencer l'Algérien de l'Etoile Baghdad Bounedjah (6 buts) dans la course au titre de meilleur buteur. Ce sont Sabeur Khalifa (4 buts), Tijani Belaïd et Zouheïer Dhaouadi (3 buts chacun). Dans ce panorama, seul Chiheb Zoghlami a un retard à combler par rapport à ses coéquipiers. Il n'a marqué que deux buts jusqu'à présent, ce qui est peu pour un avant de pointe. Certains diront que le jeu en déviation de Zoghlami ouvre des brêches à ses coéquipiers. C'est vrai, mais c'est aussi insuffisant, dans le sens où un avant-centre doit d'abord marquer des buts. Dure, dure la concurrence Aujourd'hui, le Club Africain a rectifié le tir et se comporte mieux en attaque. L'équipe a marqué 10 buts en trois rencontres (3-1 face au SG, 3-0 contre l'ASM et 4-0 face à Gafsa). Pour réaliser cet objectif, le coach a dû jongler et trouver la meilleure solution en attaque. La concurrence est devenue si dure que le capitaine de l'équipe en a payé cash les frais. Zouheïr Dhaouadi fait banquette et est désormais incorporé en cours de jeu. L'image est frappante et dure à imaginer. Pourtant, c'est la réalité. Dhaouadi aura à cravacher dur pour retrouver sa place et surmonter la concurrence de Djabou, l'homme fort actuellement. L'international algérien est la tête pensante de l'équipe. Ce qui manque à présent au Club Africain, c'est un buteur patenté, un avant-centre de métier qui sache terminer le travail de Belaïd, Djabou, Khalifa et Dhaouadi éventuellement. Des prémices disent que d'ici le mercato d'hiver qui ouvrira ses portes le 15 décembre, il y aura du nouveau. On annonce l'arrivée d'un attaquant étranger. Ce recrutement est indispensable, même si le quota des joueurs étrangers sera mis dans la balance. L'équipe a un besoin urgent d'un canonnier dans ses rangs pour garder son standing actuel et terminer la compétition dans les meilleures conditions.