La large victoire ramenée de Gabès conforte le staff stadiste dans la qualité du travail «En fait, nous n'avons remporté qu'un match comme un autre, souligne l'entraîneur Lassaâd Dridi. Il faut garder les pieds sur terre quand bien même on s'est créé huit bonnes occasions franches; on aurait pu l'emporter par (6-0). Ce qui nous a manqué, c'est surtout un buteur patenté. Il nous faut travailler encore devant les buts afin d'améliorer notre efficacité». Le boss «rouge et vert» rejette toute idée de déclic réussi par ses hommes dans le Sud. «Je connais parfaitement mon groupe. Je savais qu'il peut se retrouver à tout moment. En partant pour Gabès, j'avais dit que notre sortie ressemblait à notre voyage décisif de Béja la saison précédente, un moment fort de notre saison. Le ST n'a presque jamais été mauvais, en dehors de la confrontation face au CAB et à la deuxième période contre l'USM, pour des raisons bien précises d'ailleurs. L'intérêt se situe ailleurs que dans les simples résultats. Le projet est là, le groupe progresse d'une sortie à l'autre, plus particulièrement les jeunes Ben Ali, Jaffala, Jelassi et Ben Dhiafi, auteur d'une prestation remarquable avant-hier devant l'Avenir Sportif de Gabès. Enfant du club, je connais à fond l'ambiance qui y prévaut. Quand vous mesurez les sacrifices consentis par des joueurs aussi chevronnés que Awadhi, Abbès, Rouid et Bergaoui, aligné en seconde période, vous ne pouvez que louer leur formidable état d'esprit. On a besoin de joueurs guerriers», insiste le manager technique stadiste. Inquiétudes sur le plan financier Pourtant, le discours — satisfait — ne peut éluder les inquiétudes inhérentes aux difficultés financières. Le technicien stadiste ne se prive pas de mettre un bémol : «Peu importe le nom du président ou de l'entraîneur, c'est le projet de toute la famille stadiste, du club tout court. Les gens doivent bouger, celui qui arrive la saison prochaine doit avoir le souci de poursuivre la mise en place de ce projet. Déjà, le fait que vous réussissez à changer l'état d'esprit constitue un grand acquis, mais cela ne peut pas continuer comme cela. La situation est difficile du point de vue financier. Je crains fort que cela n'aille pas très loin en raison, justement, des soucis d'ordre financier». Kouassy joue gros Les trois buts inscrits à Gabès ne signifient pas pour autant que le ST a résolu tous ses problèmes offensifs. «Elyès Jelassi est en train de revenir petit à petit, ce n'est plus le même attaquant du début de saison, l'offre du Club Africain l'a d'une certaine façon déstabilisé», analyse Dridi, qui ne cache pas le soulagement que constitue pour lui le but inscrit par le jeune Ghanéen, Thierry-Ernest Anang «dont la marge de progression est plutôt importante», estime-t-il. En revanche, Diridi nous a paru furieux contre l'attitude de Martial Kouassy qui était prévu dans le onze rentrant devant la Zliza. «L'avant-veille du match, il nous dit qu'il ressent des douleurs. C'est la deuxième fois qu'il le fait. Pourtant, le médecin nous dit qu'il ne souffre d'aucune blessure. En fait, je ne sais pas ce qu'il a exactement dans la tête à revendiquer tout le temps de l'argent. S'il veut rester au ST, il doit se montrer plus sérieux dans son comportement». Abbès suspendu Blessé au visage, aux pieds... dans un accident de la circulation, l'attaquant Haythem Ben Salem n'est pas certain de reprendre de suite la compétition. La trêve arrive pour lui à pic pour se refaire une santé. En revanche, le défenseur central, Hachem Abbès est, lui, certain de «sauter» la prochaine sortie contre l'Espérance de Tunis, puisqu'il sera suspendu suite au 3e avertissement écopé dimanche dernier. Cette fois, la trêve ne comportera pas les fameux double test que prend soin systématiquement de programmer le Stade Tunisien à chaque «break» de la compétition. En effet, la trêve réservée aux élections interdit d'organiser le moindre match amical. Le club du Bardo avait pourtant conclu un accord avec le Club Athlétique Bizertin pour disputer au Zouiten un test retour. Mais tout est renvoyé aux calendes grecques et il faudra s'organiser autrement. Obligations électorales obligent !