Samia Abbou : les propos de Sonia Dahmani ne peuvent pas être considérés comme un crime    Quelles seraient les véritables causes du crash de l'hélicoptère du président iranien Raïssi ?    Près de 23 mille migrants irréguliers sur le sol tunisien, d'après le ministère de l'Intérieur    Météo de ce mardi    Panique en Italie : Des dizaines de secousses sismiques ont ébranlé la région de Naples    Une voix trop similaire à celle de Scarlett Johansson suspendue par OpenAI    Biden défend Israël contre les accusations de génocide à Gaza    Signature d'un accord de partenariat stratégique entre le Fonds Mondial pour la Nature, WWF Afrique du nord et Attijari bank Tunisie    Biden : le mandat d'arrêt contre Netanyahou est scandaleux !    Kaïs Saïed ordonne d'amender l'article 96 pour asservir les fonctionnaires    Kais Saied initie une révision cruciale de l'article 96    Tunisie – Jendouba : Deux jeunes de 17 et 18 ans se noient dans des lacs de montagne    Tunisie – Siliana ; Saisie de plus de 28 tonnes de fourrage subventionné destiné à la spéculation    Arrestation de la journaliste Thouraya Ferchichi    Tunisie – Des partis politiques exigent l'annulation du décret N° 54    Concours mondiaux 2024 : Médailles en rafale pour l'huile d'olive tunisienne    Maroc : Un ambitieux contrat avec le n°1 mondial pour doubler les nuitées touristiques    Comment est choisi le nom du plat tunisien « Nwasser » ?    Mort du président iranien : Ses funérailles auront lieu demain    Prologation des délais d'inscription au programme d'appui aux PME en difficulté    Gabès : Vent de sable réduisant considérablement la visibilité    Appel à Kais Saied : Plafonnement urgent des prix des viandes rouges    Tunisie : Engagement pour la recherche technologique en santé    Le 225ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac    Abdellaziz Ben-Jebria: Passion Pulmonaire    Prix de l'or au 17 Mai 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Algérie : Tebboune confirme le seuil des 400 milliards de dollars de PIB en 2027, et ce n'est pas tout…    Intervention chirurgicale réussie pour Ali Maaloul    Mort du président iranien : Ce pays annonce une journée de deuil national    Athlétisme : Mohamed Amine Jhinaoui qualifié pour les JO    Classement WTA : Ons Jabeur toujours dans le top 10    Le CA à la croisée des chemins : Dépassionner les débats et choisir...    Observatoire National de l'Agriculture : Le prix du poulet a reculé de plus de 7%    La Tunisie proclame sa solidarité avec l'Iran    Expatriés : Ltaief rejoint Twente    Une vague d'attaquants buteurs qui émerge en championnat : La piste à ne pas sous-estimer    Symposium international, à Beit al-Hikma : Trois jours pour imaginer l'avenir du monde    «Goodbye Julia» de Mohamed Kordofani, actuellement dans les salles : La déchirure    Entre histoire et légende : Voyage envoûtant au cœur de la Cité Interdite et de la Grande Muraille de Chine    Les Filles d'Olfa remporte trois prix lors de la 8e édition des Prix des Critiques pour les films arabes    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    ISIE : Début de l'actualisation du registre électoral    Météo : Températures atteignant les 43 degrés au sud    Décès confirmé du président iranien Ebrahim Raïssi    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Classement des gouvernorats par nombre de lits dans les hôpitaux publics    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le génie d'une musique universelle
Festivals: Festival international de musique symphonique d'El Jem
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 07 - 2010

Dans l'euphorie générale, le récital d'ouverture a permis au public, très nombreux, de vivre l'étourdissante extase des valses et des polkas viennoises
Pour illustrer l'esprit du 26-26, symbole de générosité et d'élan du cœur, qui mieux que l'Orchestre du bal et de l'opéra de Vienne est digne de la grandeur et de la noblesse de son message universel ?
Cette année encore, Uwe Theimer a démontré que l'ascendant qu'il exerce sur le public est toujours opérant, cela tient du magnétisme qui se dégage de sa personnalité si charismatique de meneur d'hommes et aussi des qualités exceptionnelles de son orchestre.
L'ivresse des valses
La fête était donc totale samedi dernier à l'amphithéâtre romain d'El Jem, et c'est en présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreux diplomates, dont l'ambassadeur autrichien, M. Johan Froehlich, qu'a démarré le concert «Musique et Solidarité». La presse étrangère était également présente. On lui a réservé un carré sur le côté latéral de la scène. Elle semblait beaucoup plus sensible à la réaction du public qu'à la beauté des valses et des polkas viennoises. Il faut dire qu'il y avait foule. Jamais le public d'El Jem n'a été aussi nombreux. Un public en or, conquis par l'étoffe distinguée du toucher des artistes qui lui ont permis d'avancer d'une monographie à une autre : les Strauss, Beethoven, Lehar, Komzak, Kalman, Stolz et Zieher.
On n'en finit pas d'être ébloui par le génie de Johann Strauss qui est passé à la postérité par la grâce et la sensualité de ses valses immortelles et tournantes à trois temps. A lui seul, il a constitué le fond essentiel du concert. Dans une interprétation gorgée de sève et remplie de vie, l'ensemble a promené son auditoire dans une balade impériale de symphonies viennoises, des czardas austro-hongroises de Kalman-Koppstein, des opérettes de Franz Lehar, des valses de Carl Ziechreron, de Joseph Lanner qui fut avec Johann Strauss le précurseur de la valse viennoise dans la première moitié du XIXe siècle.
Le duo constitué par la soprano Marcela Cerno et le magnifique ténor Joerg Schneider a été divin dans le récitatif et l'arioso. D'instinct, la soprano et le ténor ont évolué dans une ligne mélodique continue qui privilégie le romantisme très perceptible dans l'opérette «La Comtesse Mariza» de Kalman.
En duo ou en solo, les deux solistes étaient remarquables par la virtuosité vocale et l'expression dramatique qui traversent et frappent, par moments, l'auditoire comme un éclair. De vrais gladiateurs de la scène qui ont pleinement mérité les ovations d'une foule tétanisée, une foule pas de si tôt prête à oublier les déchaînements provoqués par des titres aussi évocateurs que : Une nuit à Venise, Tout mon cœur est à toi, Ma vie est amour et joie, Quand j'écoute les violons des Tsiganes, Je suis amoureuse, Les filles de Baden, etc. Des valses tournantes à trois temps, dansées sur un rythme musical de plus en plus accentué par le ballet de l'opéra. Deux jeunes couples superbes de fraîcheur et d'espièglerie à la frimousse plus qu'engageante. Des virtuoses de la danse qui privilégient la beauté des formes et la noblesse des gestes et qui idéalisent l'esthétique du corps parce que, justement, ils ont hérité des anciens qui les ont précédés le maintien et l'ouverture à la création.
Ô temps, suspends ton vol
Yasmine Azaïez, la jeune violoniste tunisienne, était, pour la deuxième année consécutive, présente avec Uwe Theimer. L'ancienne élève de la célèbre Yehudi Menuhin School de Londres et du New England Conservatory de Boston, superbe dans un fourreau noir en dentelles, a présenté un cocktail d'improvisations contemporaines et autres musiques du monde; elle a commencé avec Romance n°2, opus 50 en fa majeur de Beethoven et a poursuivi avec du Vivaldi (Summer), un morceau tsigane de Ravel, un autre Requiem for a dream, du Hédi Jouini avec Samra et, enfin, elle a divinement chanté un couplet de Bohemian Rhapsody de Queen. Sa prestation a été accueillie par une ovation qui a fait trembler les fondations doublement millénaires du Colisée. Actuellement, Yasmine Azaïez est sur le tournage du film de Nada Hafaïedh-Mezni, Chroniques tunisiennes.
Pour «remercier» le public de la correction dont il a fait preuve tout au long du récital, Uwe Theimer a joué du Fayrouz «Bent Chalabiya». Euphorique, le public, debout, applaudissait à n'en plus finir. Cette formidable ovation l'a fait remonter sur scène pour jouer Le beau Danube bleu. Il est retourné une fois de plus pour interpréter du Vivaldi. Le public, cosmopolite, applaudissait à tout rompre, reconnaissant pour le chef d'orchestre de lui avoir permis de visualiser par l'oreille le considérable apport du génie de ces grands compositeurs du XIXe siècle en matière d'enrichissement des symphonies d'opéra.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.