Les Jeux de Rio 2016 constituent le grand objectif poursuivi par la sélection olympique. Parallèlement à l'équipe «A» qui a livré sa double confrontation face au Sénégal pour le compte des éliminatoires de la CAN 2015, la sélection des moins de 23 ans a joué aux mêmes dates deux matches amicaux face au Maroc au stade Zouiten soldés par un nul (0-0) et par une nette victoire (4-1), buts de Hassen Messaâdi, Nadher Ghandri, Radhouène Khalfaoui et Driss Mhirsi. Lors du premier test, les Aiglons étaient conduits par l'entraîneur-adjoint, Moncef Belhassen, puisque l'entraîneur en chef Nizar Khanfir se trouvait avec la sélection de George Leekens à Dakar. Dans le second, en revanche, le head coach était revenu aux manettes, faisant dans la journée du 15 octobre la navette entre Tunis et Monastir où se produisait dans la soirée l'équipe première. «A la disposition de la DTN» Cette situation à cheval sur les deux sélections inspire du reste à Nizar Khanfir le commentaire suivant : «Je reste le premier entraîneur de la sélection olympique, rappelle-t-il. Mais, avant toute chose, je suis membre de la Direction nationale technique. Le jour où celle-ci m'invite pour une mission à accomplir, que ce soit pour le compte de l'équipe "A" ou ailleurs, je me tiens à la disposition de mes employeurs». Le recours occasionnel à Khanfir s'explique par le départ du sélectionneur adjoint Ghazi Ghraïri pour le Club Sportif Sfaxien. Serait-ce le provisoire qui dure? Tournois de l'Unaf et du Cnot La suite du programme de la préparation des olympiques comporte un stage du 10 au 15 novembre prochain, sanctionné par un match amical, le 14 novembre, au stade Zouiten contre le Qatar. Après une pause tout au long du mois de décembre, très chargé au rayon de la compétition nationale, les hommes de Nizar Khanfir auront un mois de janvier 2015 particulièrement riche avec, coup sur coup, le tournoi de l'Union nord-africaine de football (Unaf), du 4 au 14 janvier à Alger, puis le tournoi mis sur pied par le Comité national olympique tunisien (Cnot), du 17 au 27 janvier à Tunis. On prévoit la participation de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Mali dans un mini-championnat quadrangulaire. «Nous espérons être fin prêts à ces deux tournois qui vont sans doute nous mettre dans le vif du sujet, analyse le boss des olympiques. Dans la dernière quinzaine du mois de mai prochain, nous serons confrontés au Soudan au premier tour éliminatoire de la première édition de la Coupe d'Afrique des nations de la catégorie. Match aller à Tunis, puis retour à Khartoum. Il y aura ensuite un second tour qualificatif face au Maroc, au mois de juillet prochain», indique Khanfir. Lequel espère conduire ses hommes au tournoi final prévu en République démocratique du Congo. Un gros souci de compétitivité Au dernier stage, trois expatriés ont été convoqués : deux évoluant en France, Elyès Skhiri et Lary Azzouni, un autre en Suisse, Férid Matri. Le frère de Sami Khedhira, Rani, a été sollicité par une lettre écrite pour renforcer les rangs de la Tunisie olympique. Toutefois, le jeune joueur évoluant en Allemagne a décliné l'offre. «Le premier souci a trait à la compétitivité du groupe, observe le sélectionneur national. Le jour J il faudra que mes poulains aient déjà suffisamment de matches dans les jambes, il est vital qu'ils emmagasinent le maximum de temps de jeu au sein de leurs clubs. A quoi servirait-il d'ailleurs que nous les intégrions et les préparations au niveau de la sélection olympique alors qu'ils ne jouent pas régulièrement pour leurs équipes?», se demande-t-il. Khanfir espère enfin voir se développer suffisamment l'entente et la cohésion nécessaires, et que la mayonnaise prenne d'ici les premiers matches officiels, en mai 2015. Il y a des parallèles trompeurs. Comme celui qui consiste à croire que le Maroc dominé (1-4) il y a quelques jours à Tunis constituera une victime expiatoire au second tour éliminatoire de la CAN, en cas de passage aux dépens du Soudan, bien entendu. Les Aiglons savent qu'ils seront dans le dur, que la voie de Kinshasa risque de s'avérer compliquée. A fortiori après les gros échecs essuyés par les sélections cadets et juniors, balayés dernièrement par le Mali et la Libye et piteusement sortis de la coupe continentale.