Des projets seront mis en place d'ici 2020 pour mieux encadrer la communauté tunisienne résidant à l'étranger. Plusieurs parties vont intervenir pour réaliser les principaux objectifs fixés par cette stratégie Notre colonie vivant à l'étranger est plus arrimée que jamais au navire «Tunisie». Depuis près de quatre ans, les Tunisiens expatriés (ou du moins, la grande majorité d'entre eux ) ont pris conscience de leur nouveau rôle dans leur pays d'origine. Ils ne se sentent plus des citoyens de second ordre, mais des Tunisiens à part entière. Même les plus sceptiques ont trouvé des raisons d'espérer de contribuer aux efforts que l'on attend d'eux. Avec la création d'un secrétariat d'Etat aux Migrations et aux Tunisiens à l'étranger (SEMTE), les actions seront plus ciblées en vue de se rapprocher davantage de nos émigrés et de les impliquer plus fortement dans le processus de développement engagé par la Tunisie. L'OTE (Office des Tunisiens à l'étranger) continue de mener sa tâche habituelle et on s'attend à plus de dynamisme et d'engagement. La « Stratégie nationale de migration » mise en place par le Semte se propose, justement, de réaliser certains objectifs parmi les plus prioritaires. Après avoir dressé un bilan de la situation dans ce domaine, les responsables de ce plan ont identifié quelques opportunités et défis. Nos compatriotes expatriés ont une part importante à accomplir malgré leur éloignement. Du point de vue financier, ils sont capables de faire davantage d'efforts pour soutenir l'action économique et améliorer le dossier de l'emploi. Et, à ce titre, on estime qu'ils ont généré près de 53.000 emplois selon les dernières statistiques disponibles (2012). Leur apport se situe, également, au niveau politique grâce à leur sensibilisation à la nécessité de participer à ancrer les habitudes démocratiques et les valeurs de liberté. Dans le cadre d'une vision plus lointaine, il est prévu d'entreprendre une action visant à veiller à la « protection des droits des migrants, au renforcement de leur sentiment d'appartenance au pays, au renforcement de leur contribution au rayonnement de la civilisation tunisienne et à la consolidation de leur apport dans le développement.» D'ici 2020, on escompte relever la contribution de notre colonie au PIB pour atteindre le taux de 10 %. On peut noter que les transferts des Tunisiens résidant à l'étranger ont plus que triplé depuis 2000. En effet, et au cours de 2013, on a enregistré près de 3.500 milliards de nos millimes. Entre 2011 et 2012 le taux d'accroissement a atteint 23.7 % passant de 2.821,9 milliards à 3.491 milliards. S'agissant des compétences tunisiennes, il est question de chercher à en attirer environ 4.000 et de les inciter à regagner le pays. Elles seraient, déjà, près de 9.000 réparties à travers tous les pays du monde. On compte des Tunisiens dans tous les domaines de la recherche, des sciences, de la médecine, des affaires, etc. Plus de la moitié se trouve en Europe. Ils sont autour de 2.000 en Amérique, au Canada et au Brésil.