L'actualité politique, inspirée d'un épisode connu de l'Histoire. «La nouvelle production théâtrale Assaqifa n'est pas une œuvre historique ni religieuse, mais elle s'inspire d'un fait qui s'est passé il y a des siècles pour décrire la réalité politique d'aujourd'hui», c'est ainsi que le metteur en scène Hafedh Khalifa a présenté sa nouvelle pièce Assaqifa dont le coup d'envoi sera donné pour la première fois demain samedi 15 novembre à la salle le Mondial à Tunis. Le dramaturge Boukthir Douma s'est inspiré de l'histoire de «Saqifat béni Saïda» qui remonte à l'an 11 de l'hégire, au moment où les Compagnons du Prophète, Mouhajirines et Ansars, se sont réunis pour voir qui va être le successeur du Prophète, et ce, le jour même de son décès. En présence de certains comédiens dans cette pièce, Hafedh Khalifa a, dans une conférence de presse tenue mercredi dernier à la salle Le Mondial à Tunis, indiqué que «la frénésie autour du pouvoir qui marque la scène politique tunisienne actuelle rappelle cet épisode de l'histoire où la polémique autour du Califat poussait haut la barre, alors que les rites de l'enterrement n'ont pas eu lieu». Cette pièce, a-t-il relevé, est une première dans l'histoire du quatrième art en Tunisie et dans le monde arabe car c'est pour la première fois que les Çompagnons du prophète sont «représentés» par des comédiens sur la scène d'un théâtre. Parlant de l'aspect artistique, Boukthir Douma mentionne qu'«il s'agit d'une conception politique transmise par un langage artistique contemporain et cela demande beaucoup de courage et d'audace, car la représentation de tels personnages nécessite l'usage de mots bien mesurés où l'erreur n'est pas autorisée». Produite par la compagnie «Art des deux rives», cette pièce réunit une pléiade de grands comédiens tunisiens dont Kamel Allaoui, Mongi Ben Brahim, Hamadi El Mezzi, Béschir Salhi, ainsi que de jeunes talents diplômés de l'Institut supérieur d'arts dramatiques de Tunis (Isad), dont Thouraya Boughanmi, Sabrine Sboui et Aymen Saïdani. TAP