Nous savons déjà que les ministères de l'Intérieur et de la Défense vont décupler leur présence devant chaque bureau de vote à partir de samedi et jusqu'à la clôture de la diligence des urnes vers les centres de tri et l'annonce des résultats. Nous savons également que nos frontières avec la Libye ont été fermées pour quatre jours à partir du 20 novembre (car les experts sont convaincus que ces frontières sont le ‹›poumon›› des groupes terroristes, essentiellement ceux du Chaambi et de son voisinage). Nous savons encore que les forces armées algériennes sont déjà en état d'alerte sur nos frontiéres. Nous savons d'autre part que des unités spéciales tunisiennes sont actuellement mobilisées autour du cyberespace pour le monitoring de ce qui se passe sur les réseaux sociaux (trait d'union entre les groupes terroristes, leurs fournisseurs, leurs informateurs et leurs pairs). Nous savons aussi que la coordination entre les autorités tunisiennes et algériennes à tous les niveaux de la hiérarchie n'a jamais été aussi forte. Forts de leur expérience dans les élections de 2011 et celles du 26 octobre dernier, les éléments des deux ministères tunisiens de l'Intérieur et de la Défense paraissent parfaitement aptes à faire face au danger réel de menaces terroristes visant la totalité du processus électoral. Il ne leur reste plus qu'à s'assurer d›une condition capitale avant de faire sereinement leur devoir : la mobilisation de tous les Tunisiens autour de la réussite des Présidentielles.