Dans la majorité des toiles égayant les deux étages de la galerie, on voit que toute la recherche plastique des artistes tourne autour du même objet : l'humain. En quête de sensations intérieures et variées, traduisant le réel, l'environnement, ou tentant de transcrire un univers fantastique, la peinture se veut, avant tout, l'expression d'une liberté et une aventure singulière. C'est cette aventure-là que l'Espace Aïn nous offre en partage à travers une exposition collective des artistes peintres : Radhouan Ayadi, Jihène Annabi, Tarek Snoussi et Islam Khiari. Ce qui est frappant dans ces toiles, au-delà de la perception rétinienne, c'est le concept même de la création, c'est de percevoir les palpitations de l'existence à travers l'œuvre — d'où le titre de l'exposition : «Palpitations». Dans la majorité des toiles égayant les deux étages de la galerie, on voit que toute la recherche plastique des artistes tourne autour du même objet : l'humain. Sur ces toiles, on observe les visages et leurs expressions, les membres et leurs tensions. Des corps d'hommes et de femmes pris dans des espaces pensés, parfois impensables. Les œuvres sont imprégnées de pensées philosophiques et de réflexions poétiques. L'humain est présenté sous différents angles. Il est également mis en relation avec son environnement socio-politique dans certaines œuvres comme celles d'Islam Khiari, et notamment dans l'une de ses toiles intitulée «Cri». En fait, toute la condition humaine est repensée au travers de ces œuvres. Chaque tableau est en relation avec le ressenti de l'artiste dans son aspect fugace et sensible et la réalité environnante avec tout ce qu'elle a de particulier, banal ou insolite (exemple : les œuvres de Jihène Annabi (technique mixte et collage) ayant comme sujet la pollution. Mais tous ces fragments d'images, qui passent à travers le prisme de la sensibilité de chacun, sont l'expression des impressions ajoutées, rajoutées ou simplement posées sur la symbolique de l'objet ou la subtilité du sujet que l'artiste a voulu transmettre à l'observateur. Des œuvres profondes et riches, où le geste se déploie, où la matière se libère de la représentation, presque jusqu'à l'abstraction, et qui témoignent de la fécondité de l'acte créatif. On a découvert des toiles aux couleurs chaudes et pleines de vitalité. Puis, c'est le recueillement qui s'impose et on a plutôt besoin de silence pour apprécier la complexité des autres. Des œuvres aux multiples facettes, où l'humain prend une place importante et retrouve tout son sens. Courez-y vite car vous n'aurez qu'aujourd'hui et demain pour découvrir l'exposition !