Avec 5.4 millions d'arrivées aux frontières, durant les dix premiers mois de 2014, selon une publication de la direction des études au sein du ministère du Tourisme, le secteur affiche un écart de 11.7% par rapport à l'année 2010. La relance du secteur du tourisme n'est pas pour cette année. Les réalisations du secteur sont encore une fois en deçà des prévisions, et ne sont pas au niveau des réalisations de l'année 2010, année de référence. Avec 5.4 millions d'arrivées aux frontières, durant les dix premiers mois de 2014, selon une publication de la direction des études au sein du ministère du Tourisme, le secteur affiche un écart de 11.7% par rapport à l'année 2010. L'écart est plus grave au niveau des nuitées globales qui remonte à 17.7% par rapport à la même période de l'année de référence. D'ailleurs, les entrées aux frontières comptent les arrivées à répétition des Libyens qui fuient le conflit armé dans leur pays. Par ailleurs, les chiffres publiés par le ministère du Tourisme affichent une performance au niveau des recettes touristiques, qui sont passés de 2.9 milliards de dinars en 2010 à plus de 3 milliards durant les dix premiers mois de 2014, soit une hausse de 1.6%. Toutefois, en corrigeant la valeur de ces recettes par la dépréciation de la valeur du dinar contre les principales monnaies étrangères, euro et dollar, cette performance changera de signe; le dinar a perdu, en effet, environ 20% de sa valeur. La nécessité de diversifier Notre produit est pauvre. C'est un mono-produit balnéaire pour familles à revenus moyens. D'où une saison qui se limite aux vacances d'été et un segment de marché peu juteux. Or, actuellement, le touriste est tellement sollicité qu'il faut lui offrir toujours plus. Autrement, on risque de perdre tous les segments. Donc, le mot d'ordre est de diversifier l'offre touristique. De la thalasso au golf, en passant par les festivals, l'offre est de moins en moins tributaire des produits hôteliers. En fait, l'offre de l'hôtelier est complétée par ces produits, ces structures et ces organisateurs. D'après des hôteliers et des voyagistes, de nos jours, les Européens partent en vacances 4 à 5 fois par an. Bénéficiant des tarifs low cost des compagnies aériennes, le client «mid week» diversifie ses destinations et ses attentes. Chez nous, l'open sky est reporté d'échéance en échéance. Le canal web, pour sa part, est de nos jours incontournable. Plus de 50% des clients, même ceux qui achètent sur les réseaux classiques, consultent le site de l'hôtel et les sites comparateurs. Avec des avis objectifs des clients et des classements crédibles, aux yeux des clients, les sites comparateurs sont devenus un véritable baromètre du secteur. Pour l'hôtelier, ces classements sont aussi importants que la restauration ou l'hébergement. La présence sur ces sites permet de répondre en temps réel aux réclamations et d'adapter l'offre à la lumière des avis des clients. Conscient des apports de ce mode de communication, le nombre d'hôteliers disposant de sites marchands ne cesse de grimper. Ce bouche-à- oreille à travers le web est beaucoup plus réel qu'une brochure d'un TO.