Le nombre des bulletins nuls a atteint le chiffre de 106.010, tandis que 65.069 électeurs ont voté blanc Le conseil de l'Isie a organisé hier un point de presse dans lequel il a annoncé les résultats définitifs des élections législatives, et ce, après l'épuisement de l'ensemble des recours auprès du Tribunal administratif. Des recours qui ont permis, entre autres, à Nida Tounès de récupérer son siège à Kasserine, que l'Isie avait, par décision du conseil, attribué au candidat d'Ettakatol pour motif d'irrégularités présumées. Ainsi donc, 86 députés de Nida Tounès siègeront à l'Assemblée du peuple, contre 69 députés pour le bloc nahdhaoui. Presque ex aequo, l'Union patriotique libre fait une percée surprenante avec 16 sièges, alors que le Front populaire renforce sa présence dans l'hémicycle avec, au total, 15 députés. Plus loin, le parti Afek Tounès obtient 8 sièges. Les autres listes disposent de 23 sièges. Au total 3.579.257 électeurs se sont déplacés aux urnes. Lors du point de presse, le président de l'Isie, Chafik Sarsar, s'est félicité du travail de son instance, notamment en ce qui concerne le respect des délais de proclamation des résultats préliminaires et définitifs. Commentant les résultats, Chafik Sarsar a estimé «énorme» le nombre de bulletins nuls qui a dépassé les 100.000. Il a toutefois indiqué que ce chiffre sera nettement inférieur lors de l'élection présidentielle, compte tenu des dispositions prises par l'Isie. « Si les bulletins nuls constituent un phénomène qui soulève beaucoup de questions, les votes blancs, eux, sont clairement une position politique qui existe dans toutes les démocraties du monde », a-t-il ajouté. 65.069 votants ont ainsi glissé dans les urnes des bulletins vides, un épiphénomène qu'il faudrait peut-être surveiller pour les scrutins à venir, d'autant plus que, désormais, il existe un parti politique qui appelle au vote blanc, à savoir l'Union populaire républicaine (UPR) présidé par Lotfi M'raïhi.