Ils sont accusés de financer le jihad en Syrie via une association humanitaire. Deux dirigeants de l'association française Perle d'espoir ont été mis en examen pour financement du terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, révèle Le Monde.fr Dès le mois d'avril, la sous-direction antiterroriste et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avaient été saisies de l'enquête par le parquet de Paris, rappelle le site d'information. Les services de renseignements les suspectent d'avoir profité de ses convois humanitaires pour financer des groupes de combattants syriens. Si trois autres membres de l'association ont été relâchés à l'issue de leur garde à vue, Nabil O., a été placé en détention provisoire. Les enquêteurs s'intéressent particulièrement aux déclarations et aux photos qu'il a publiées sur les réseaux sociaux, au cours de ses séjours en Syrie. Quant à la présidente de l'association, Yasmine Z., elle a été placée sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs s'appuient notamment sur le fait que "les membres de Perle d'espoir sont entrés en contact à l'été 2013 avec le cheikh Bassam Ayachi." Cet imam franco-syrien a purgé quatre ans de prison en Italie pour terrorisme avant de rejoindre la Syrie en décembre. "C'est par son entremise que les membres de l'association auraient noué des contacts en Syrie pour leur premier convoi". Chargé de matériel médical, ce dernier a été livré à Idlib "fief de la Brigade des faucons du Cham, affiliée au Front islamique".