798 enfants sont nés en dehors du cadre juridique de mariage au cours de l'année 2013. Le rapport des délégués chargés de la protection des enfants indique aussi que Tunis et sa banlieue occupent la première place en nombre d'enfants illégitimes. La ville de Sousse vient en deuxième position. Le rapport indique aussi que contrairement à ce que l'on aurait tendance à penser, le nombre de ces enfants est en baisse, notamment par rapport à l'année 2010. Autrement dit l'année qui a précédé la révolution. Le nombre le plus révélateur est certainement celui enregistré dans la ville de Sousse qui est passé de 179 en 2010 à 139 en 2013. La naissance en dehors du cadre juridique de mariage n'est pas cependant la seule forme des menaces qui pèsent sur les enfants. Celles-ci résultent aussi de la négligence apparente et accumulée des parents et leur incapacité en matière de protection et de prise en charge, outre les enfants qui se trouvent sans soutien familial suite à la perte de leurs parents. D'autres menaces sont attribuables aux conflits conjugaux, à la pauvreté, aux accidents ménagers et à la violence en milieu familial. Les menaces dont sont victimes les enfants sont signalées par les parents ou révélées par les établissements hospitaliers, judiciaires ou sociaux. La plupart des enfants placés sous tutelle vivaient en milieu familial conflictuel ou avaient perdu leurs parents. Mais la pauvreté demeure la cause principale des cas pris en charge par l'Etat. Cette prise en charge institutionnelle est accordée aux enfants illégitimes, abandonnés par leurs parents, ou victimes de violence en milieu familial. Les délégués chargés de la protection des enfants poursuivent leurs investigations pour détecter l'existence d'autres menaces qui ont auraient vu le jour dans des contextes et dans des milieux bien particuliers.