Le Stade veut rééditer sa belle sortie de samedi dernier conclue par une victoire plutôt convaincante Les hommes de Lassaâd Dridi ont allié ce jour-là le résultat et la manière, confondant les sceptiques qui avaient tout remis en cause le soir de la sévère correction (0-4) à Zarzis. Portés par un Alaâ Marzouki des grands jours, auteur d'un joli doublé qui le place au deuxième rang du classement des buteurs (5 réalisations) derrière l'intouchable —ou presque— Baghdad Bounedjah, les gars du Bardo ont remis les choses au point, faisant preuve de suffisamment de lucidité, d'intelligence et d'efficacité. Ils ont su déborder par les ailes une défense regroupée et compter sur la rapidité d'une ligne d'attaque où le jeune Ghanéen, Thierry-Ernest Anang, décrié depuis le début de la saison, a pu cette fois se rendre utile par ses ouvertures, ses déviations et ses touches pertinentes. Durant le laps de temps qu'il joua, il ne lui manqua en fait que la concrétisation devant les buts adverses sur la grosse occasion dont il hérita. Dans une configuration où la priorité sera à nouveau donnée à l'attaque, la forme affichée par Alaâ Marzouki et le dynamisme des Jelassi, Jaffala et Boudhiafi sont de nature à apporter confiance et ambition devant des Marsois accrocheurs et jamais renonciateurs. Il reste néanmoins à trouver l'équilibre derrière, où le gardien Kaïs Amdouni ne peut pas à chaque coup parer aux erreurs défensives. En arrêtant avec brio un penalty face à Métlaoui, pourtant sur une belle frappe de Marwène El Ghoul, l'ancien keeper béjaois rassure ses coéquipiers du compartiment défensif. Malheureusement, il manquera à l'appel tout à l'heure pour troisième avertissement. Il sera relevé dans les bois par Seïfeddine Mahouachi. Awadhi aux Emirats A l'approche du mercato d'hiver, les dirigeants «rouge et vert» préparent leurs plans de bataille qui vont dépendre dans une large mesure de leur situation financière, largement marquée par l'assèchement des recettes. Tout le monde se rend immédiatement à l'évidence : point de salut sans cession de joueurs. Et l'entraîneur Lassaâd Dridi espère que le Stade ne vendra pas dans l'immédiat un de ses enfants du cru, formé et lancé dans le grand bain au prix de gros sacrifice (Achraf Boudhiafi, Elyès Jelassi, Firas Jaffala, Mohamed Ben Ali...). Le latéral droit international olympique figure depuis bien longtemps sur les tablettes du Club Sportif Sfaxien (pour relever le Ghanéen Maman Youssofo) et du Club Africain. Mais c'est surtout le demi défensif Karim Awadhi qui risque de manquer à l'effectif «rouge et vert» après la trêve réservée à la Coupe d'Afrique des nations. En effet, son contrat expire le 30 juin 2015, et il est dans l'intérêt du bureau d'Anouar Haddad de monnayer dès cet hiver ce départ, surtout que ce ne sont pas les possibles acquéreurs qui manquent. On l'annonce d'ailleurs partant aux Emirats arabes unis. En contrepartie, l'attaque devrait bénéficier de l'arrivée d'un talent ivoirien. Formation probable Mahouachi, Ben Ali, Béjaoui, Dridi, H. Abbès, Alex, Awadhi, Jelassi, Boudhiafi, Marzouki et Ernest.