Les protégés de Benzarti ont évité sans aucun doute une énième crise en ramenant les trois points de la victoire de Métlaoui. Il était clair que le match face à l'ESM se jouait fondamentalement dans les têtes plus que dans les jambes, où le bilan morose des quatre dernières rencontres (9 points sur 12 possibles) pesait lourdement sur le mental des coéquipiers de Neguez à l'orée de la confrontation de dimanche face à des «Miniers» déjà en mauvaise posture. De plus, une formation jouant pour la consécration ne peut pas se permettre de perdre à trois reprises à intervalles de temps rapprochés, épuisant ainsi une marge d'erreur considérable de son parcours en un laps de temps réduit. Et c'est la raison pour laquelle staff technique et administratif ont opté pour une sorte de «thérapie de groupe» concrétisée par deux stages bloqués à Kantaoui et à Tozeur ; afin de ressouder les rangs avant le déplacement périlleux à Métlaoui. La victoire de dimanche était, certes, sans appel et relevait essentiellement d'une force de caractère retrouvée chez les coéquipiers de l'excellent Saada, mais elle ne doit en aucun cas éclipser certaines lacunes criardes, à savoir cette irrégularité dans les performances pour une équipe jouant pour le titre, ou encore ces ratages monstres dans les derniers trente mètres. De toutes les manières, les Etoilés savent désormais pertinemment bien que leur marge de dilapidation de points est de plus en plus réduite afin de préserver leurs chances pour la consécration suprême. Bounedjeh-Bangoura, duo gagnant La rencontre de Métlaoui a permis de découvrir une paire offensive Bounedjeh-Bangoura inédite, mais remarquable de par son efficacité et surtout son impact indéniable sur le jeu de l'équipe et l'ascendant sur l'adversaire. Si l'Algérien a confirmé l'étendue de son talent —on parle carrément de la Bounedjeh-mania— dans le camp sahélien, le jeune attaquant guinéen se profile au fil des journées comme la valeur montante de l'équipe. Ce nouveau tandem a fait preuve d'entente remarquable dans les relais, percussion et démarquage, donnant lieu à une complicité à toute épreuve, c'est comme s'il opérait ensemble depuis de longues semaines. Bounedjeh, par son impact physique habituel sur ses adversaires directs, son opportunisme et son registre de remiseur jouant en déviation, et Bangoura, par sa pointe de vitesse, sa technique et son culot, ont joué de mauvais tours à l'arrière-garde des «Miniers». Benzarti semble ainsi tenir sa paire offensive idoine en matière d'efficacité et de complémentarité, faisant de l'ombre à Jaziri —poussé fort probablement vers la sortie— et les prestations en demi-teinte de Mouihbi. Derrière ce tandem, il ne faut surtout pas négliger l'apport d'un Saada, fin technicien et à la vision de jeu impressionnante, lui permettant d'orchestrer les manœuvres de son équipe d'une manière remarquable. Il a été à l'origine de la majorité des actions offensives de son équipe, distillant justement au tandem Bounedjeh-Bangoura de bons ballons en profondeur, le tout ponctué par un joli but en véritable finisseur. Ce qui est certain, le jeune transfuge de l'USMO est en train de marquer de son empreinte le jeu de son équipe, contrairement à un Beldjilali au mental fragile et aux caprices récurrents, recruté à coups de millions. Jemal plutôt encombrant! Sa piètre prestation dimanche face à l'ES Métlaoui a révélé encore une fois que le retour de Ammar Jemal dans le giron étoilé n'est pas une véritable réussite, pour ne pas dire un recrutement de trop pour les Sahéliens. Il a encore une fois péché par une lenteur manifeste et un positionnement approximatif au milieu de la défense —il a été responsable du but encaissé— auxquels s'ajoute un surpoids remarquable gênant ses interventions et ses jaillissements. De ce fait, et loin de tout acharnement, Jemal doit cravacher dur durant la prochaine trêve afin de retrouver ses réflexes et sa rigueur habituels. D'autant que le staff technique de l'Etoile dispose de deux éléments, outre le trio Bédoui-Boughattas-Neguez, pétris de qualités techniques et athlétiques indéniables, mais qui continuent à être injustement ignorés, à savoir Saddam B. Aziza remarquable lors des matches amicaux et B. Frej au gabarit impressionnant (1,92m) et ex-capitaine de l'équipe nationale olympique, relégué bizarrement à la catégorie de l'élite! Quel gâchis! Z. Jebali dans le viseur Afin de pallier le départ de B. Ayoub, les recruteurs étoilés —après la piste Bdiri— sont sur les traces du longiligne portier marsois Z. Jebali. L'opération devrait être concrétisée, croyons-nous savoir, à la fin de l'actuel exercice, d'autant que les relations entre les deux clubs sont exemplaires comme en témoignent les nombreux échanges de joueurs. Affaire à suivre!