Elle était responsable de la communication du comité de candidature Qatar-2022. Phaedra Almajid raconte dans une interview à France Football avoir vu des responsables qataris proposer en janvier 2010 de l'argent à des dirigeants du football africain. Ces révélations constituent un nouveau rebondissement dans l'acquisition par le Qatar de l'organisation du mondial 2022. L'ex-responsable de la communication avait d'ailleurs été remerciée à neuf mois du vote fatidique de 2010. Phaedra Almajid évoque une réunion qui s'est tenue dans une suite d'un hôtel de Luanda, la capitale de l'Angola, où était organisé en janvier 2010 le congrès de la confédération africaine. Une personne "indique que les Qataris sont ravis de la présence (d'un) haut dirigeant (du foot africain) et qu'ils souhaitent faire bénéficier sa fédération d'un don d'un million de dollars", raconte-t-elle à France Football. "Ce monsieur répond, sans même un regard pour le Qatari: 'Ah, un million de dollars... Pourquoi pas un million et demi de dollars'. Et le Qatari dit qu'il espère pouvoir compter sur son soutien. L'intéressé lui assure que c'est le cas. Et c'est fini", ajoute-t-elle. Le président de la Fifa porte plainte Selon elle, la même scène aura lieu avec deux autres responsables du foot africain. Aucun des protagonistes n'est identifié. Phaedra Almajid explique avoir décidé de parler après que son anonymat a été compromis par la synthèse rédigée par Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa. Dans ce texte publié en novembre, Eckert avait conclu de sa lecture du rapport d'enquête de Michael Garcia, président de la chambre d'instruction de la commission d'éthique, que "l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar n'avait pas lieu d'être remise en cause, malgré des éléments douteuxde portée très limitée". "Eckert et la Fifa n'ont pas été loyaux envers moi. (Eckert) m'a jetée aux lions en m'identifiant dans son rapport", explique Phaedra Almajid dans son interview à France Football. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes par la commission d'éthique contre "des individus" dans la foulée du rapport Garcia.