Le Camerounais, venu de derrière, a surpris le portier aghlabide de la tête Stade Abdelaziz Chtioui. Temps ensoleillé. Pelouse en mauvais état. Faible assistance. ASM bat JSK : 1-0. (0-0 à la mi-temps). But de Talla Nembot (52'). Arbitrage de Mohamed Ben Hassana. ASM : Z. Jebali, H'nid, H. Jebali, Laabidi, Kosdoghli, Ben Messaoud, Nembot, Tombadou, Omrani (Touati 78'), Yahia (Ben Amor 89'), Abbès (Touati 78') JSK : Kalaï, Bnina, Zakkar, Dahnous, Tastouri, Sylla, Traoré (Mezlini 70'), Aouichi (Lourimi 86'), Jedayed, Mejri (Ragoubi 78'), Essifi Dans un match de football, ce n'est pas le nombre d'occasions créées qui compte le plus, mais plutôt l'efficacité devant les buts de l'adversaire. C'est ce qui a fait, hier après-midi, la différence sur la pelouse du stade Chtioui. Dans une rencontre où les débats étaient la plupart du temps équilibrés, on s'attendait à ce que l'un des deux protagonistes fasse la différence sur un exploit individuel. Car Marsois et Kairouanais ont, dès le départ, annoncé la couleur : gagner les duels au milieu du terrain afin de réduire les espaces, multiplier les tentatives et essayer de surprendre l'adversaire sur un contre rapide. Mais les uns comme les autres, étaient si pressés, que la dernière touche a fait défaut aux attaquants. La première alerte sérieuse est venue des pieds du capitaine marsois Ben Messaoud qui sert de la ligne médiane son coéquipier Hichem Jebali. Ce dernier s'infiltre sur la droite, mais son tir puissant est repoussé par Boubaker Sylla (19'). Une minute plus tard, Tombadou rate un but tout fait, lorsqu'il se trouve seul face au portier aghlabide. Se croyant en position de hors-jeu, il tire à côté et n'en croyait pas ses yeux, quand l'arbitre n'a rien signalé, accordant un six mètres aux Kairouanais (20'). Si les Marsois étaient si proches du but, ce n'était pas le cas de leurs hôtes qui se contentaient de balancer des balles à tort et à travers. Les tirs étaient mal cadrés ou trop mous, à l'image de la balle de Jedayed, interceptée sans difficulté par le portier marsois (27') ou encore le tir légèrement à côté d'Aouichi à la 45'. Bref, les Aghlabides ont manqué de punch et, surtout, de volonté. Du flair... Les locaux se sont montrés plus dangereux. C'est un fait. Ils ont du flair aussi et une bonne vision du jeu. En football, un match se joue parfois sur un petit détail. C'était le cas hier. A l'entame de la deuxième période de jeu, les «Vert et Jaune» se sont montrés plus déterminés que jamais. Et comme le trio d'attaque, Omrani-Abbès-Yahia, a manqué d'efficacité, les défenseurs se sont chargés de faire leur travail. Une accélération de l'arrière droit Hichem Jebali qui se faufile sur la droite, servant sur un plateau le pivot relayeur Talla Nembot et ce dernier termine le travail en logeant, de la tête, la balle dans les filets (52'). C'était le fameux détail de l'histoire, car le reste des péripéties de la rencontre s'est résumé à deux tentatives ratées, qui ne changeront pas la donne. Le Marsois Tombadou tirant à côté (77') ou encore le Kairouanais Essifi de la tête (78') ont tous les deux raté le cadre. Au coup de sifflet final, les Marsois ont remporté la victoire, certes, par le petit écart, mais amplement méritée. Quant aux Kairouanais, ils devront se montrer plus lucides à l'avenir. Se contenter de balancer des balles à droite et à gauche avec à la clef, un mauvais placement en défense, comment ne pas perdre dans ce cas ?