L'Espérance peut nourrir quelques regrets avant l'important derby. Mais la Stayda a largement mérité son point Stade olympique de Gabès, beau temps, pelouse médiocre, 1.500 spectateurs. Stade Gabésien et Espérance Sportive de Tunis (1-1). Score à la mi-temps (1-0) pour l'EST. Buts de Ahmed Akaïchi (28') pour l'EST, Hamdi Abdi (53') sur penalty pour le SG. Arbitrage de Khaled Guizani assisté par Naoufel Dhaouadi et Amine Boujemaâ. 4e arbitre Mohamed Barakati. Commissaire de match Rachid Ben Khedija. Avertissements: Baccouche (60'), Ben Sassi (84') et Jelassi (90+3') au SG. Formation des équipes: SG : Rebaï, Baccouche, Cissé, Ben Sassi, Abdi, Mida, Dridi (Abdou 90+5'), Kethiri, Gherab, Touré (Jelassi 71'), Hosni (Fouzaï 90+3') (entraîneur Mourad Okbi) EST : Ben Cherifia, Afful, Ben Mansour, Yaâkoubi, Jabeur, Ragued, Coulibaly, Chaâlali, Harbaoui (Mhirsi 75'), N'djeng (Jouini 90+3'), Akaïchi (Ben Hamouda 90+3') (entraîneur Khaled Ben Yahia) Dans cette 19e confrontation SG-EST, le club sudiste déplore l'absence de Beguir, Hammami, Kheraifi et Hamzaoui. En face, dans ce qui ressemble à une répétition générale du derby de la capitale, le club tunisois dispose de son meilleur effectif, ou presque. Il doit en fin de compte se contenter d'un point qui ajoute à son retard sur le leader clubiste avant de le rencontrer. Le jeu fait de longues transversales pour lequel optèrent les Sang et Or afin d'échapper à la pelouse catastrophique du stade olympique de Gabès a été neutralisé par l'excellent positionnement des locaux qui furent rarement pris à défaut. Devant, malgré une entame de rencontre encourageante, N'djeng s'éteignit progressivement, alors que Akaïchi se révéla beaucoup plus saignant, décrochant et n'offrant aucun repère à ses cerbères. D'ailleurs, après un premier essai à la 19', Akaïchi ne rate pas la deuxième occasion quand il est sollicité par Ghaylane Chaâlali à l'autre bout de la surface de réparation. Sur la lancée de sa belle sortie devant le CSS, Akaïchi retrouve la réussite: il ouvre le plat du pied droit pour armer un tir croisé qui ne laisse aucune chance à Slim Rebaï (28'). Son cinquième but de la saison. Hormis cette réalisation, il manqua hier aux hommes de Khaled Ben Yahia le dernier assist, un homme capable de bonifier le travail offensif. D'autant plus que sur les balles arrêtées, ils ne témoignèrent pas de l'efficacité souhaitée. Le danger vient de la droite Pour sa part, la Stayda insista habilement sur le côté droit où la paire Baccouche-Gherab déborda régulièrement Mohamed Ali Ben Mansour, mal couvert. Elle ne prit pas trop de risques avec un bloc bas qui a paradoxalement produit un nombre élevé d'occasions. Mais on connaît les difficultés de concrétisation éprouvées cette saison par les Vert et Blanc qui possèdent l'attaque la moins prolifique du lot. Sur des actions menées côté droit, ils se créèrent leurs meilleures opportunités: suite à un ballon perdu par N'djeng au milieu, Gherab déborde et offre une balle immanquable que Kethiri trouve pourtant le moyen de rater sur la ligne de but 23'; Brahima Touré dans un angle fermé adresse une jolie frappe renvoyée devant Ahmed Hosni qui met à côté 38'; toujours côté droit, Gherab sert Ahmed Hosni qui, seul face à Ben Cherifia, envoie le cuir au-dessus 42'. Dans une seconde période globalement dominée par l'EST, Akaïchi (67') d'un bolide sur lequel se déploie brillamment Rebaï, N'djeng (85') sur un coup franc des 25m qui caresse le montant, et Afful sur une frappe violente des 35m qui fait frissonner le public local (90+1') ont failli donner la victoire au club de Bab Souika. Car, auparavant, la Stayda avait égalisé. En fait, elle a été récompensée de sa générosité sur un penalty sifflé par Khaled Guizani, pourtant récusé en milieu de semaine par le bureau gabésien, pour une intervention de Larbi Jabeur de la main sur Chedly Gherab, servi dans la surface par Aliou Cissé. Hamdi Abdi égalise malgré la tentative de Moez Ben Cherifia (53'). La pression augmente sur l'entraîneur sang et or. Ses joueurs n'ont plus vraiment le choix dans le derby: la victoire, sinon la capitulation, ou presque.