Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néji Bghouri, a appelé l'Etat à tout mettre en œuvre pour connaître le sort des deux journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ketari, enlevés en Libye. « L'Etat doit tout mettre en œuvre pour connaître le sort des deux journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ketari, enlevés en Libye et les rapatrier dans les plus brefs délais », a-t-il indiqué à l'issue de son entretien, hier au Palais de Carthage, avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Selon un communiqué de la présidence de la République, Bghouri a déclaré avoir examiné avec le chef de l'Etat les derniers développements du dossier de ces deux journalistes et les moyens de les rapatrier. Tout en mettant en garde contre les menaces terroristes qui pèsent sur certains journalistes, le président du Snjt a mis l'accent sur l'impérieuse nécessité de faire face à ces menaces, dans le droit-fil de la consécration de la liberté d'expression et de la presse. La société civile libyenne, solidaire D'autre part, les représentants d'associations et d'organisations libyennes ainsi que des personnalités actives dans le domaine des droits de l'Homme font part, dans une déclaration commune, de leur soutien aux deux journalistes tunisiens enlevés en Libye, Sofiène Chourabi et Nédhir Ktari, exprimant leur totale solidarité avec leurs familles et collègues, ainsi qu'avec le peuple tunisien. Ils demandent aux autorités libyennes de tout mettre en œuvre pour les libérer et poursuivre en justice les auteurs de cet acte, mais aussi de tous les autres enlèvements commis à ce jour sur des journalistes et activistes de différentes tendances politiques. «De nombreux Libyens actifs dans le domaine des droits et des libertés se sont réfugiés en Tunisie pour fuire ceux-là mêmes qui ont enlevé Chourabi et Ktari», soulignent-ils. Ils appellent à promouvoir un discours médiatique unificateur à l'endroit des deux peuples. Pas moins de 14 journalistes libyens ont été assassinés en 2014, rappelle le communiqué, outre l'enlèvement de dizaines parmi eux «dont le sort demeure inconnu à ce jour».