Le ministère cherche à promouvoir la qualité de l'enseignement supérieur public et privé et à garantir une meilleure employabilité des diplômés. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l'Information et de la Communication (Mesrs TIC) a eu, dernièrement, un entretien avec les représentants des étudiants des écoles d'ingénieurs et des instituts préparatoires aux études d'ingénieur. On sait que ces derniers ont entamé une grève ouverte depuis le 5 janvier 2015. Le ministre ainsi que les responsables présents (le gouverneur de Monastir, plusieurs députés de la région, ainsi que de hauts responsables du ministère et des cadres universitaires) ont débattu des raisons qui ont conduit les étudiants à ce mouvement de protestation. Auparavant, une autre réunion avait regroupé les directeurs des écoles d'ingénieurs et les directeurs des instituts préparatoires aux études d'ingénieur autour du même sujet. A la suite de ces entretiens, le ministère a tenu à apporter des précisions à l'opinion publique et aux différents autres intervenants pour un retour à la normale. Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des TIC réaffirme que l'enseignement supérieur privé est une composante fondamentale dans le paysage académique et scientifique tunisien, et un partenaire indispensable dans l'instauration d'une approche éducationnelle nationale capable de réaliser les programmes et les objectifs définis d'une façon participative et consensuelle. En outre, il rappelle que la promotion de la qualité d'enseignement supérieur public et privé aux normes internationales est l'objectif ultime du ministère qui cherche à garantir une meilleure employabilité des diplômés universitaires et répondre davantage aux besoins de l'économie nationale. Il existe, en effet, un consensus sur l'urgence de la promotion du niveau d'enseignement supérieur privé et son adéquation avec les normes internationales. Une commission a été créée en 2013 et a entamé ses travaux en vue de proposer des mesures pratiques concernant ce sujet. Le ministère tient, également, à informer l'opinion publique et les étudiants des décisions prises de manière participative et consensuelle entre le ministère, les directeurs, les enseignants et les étudiants. Parmi celles-ci, la révision du cahier des charges régissant la création des écoles d'ingénieurs privées en impliquant toutes les parties concernées. L'autre décision a trait au report de l'étude des demandes de création d'écoles d'enseignement supérieur privé dans le domaine des sciences de l'ingénieur jusqu'à la révision du cahier de charges. Un troisième point porte sur le renforcement du contrôle et l'application intégrale du cahier des charges actuel, en insistant sur l'application des procédures légales, la révision des critères d'admission des étudiants dans les écoles privées de formation d'ingénieurs, ainsi que le développement du système de formation d'ingénieurs public en lui octroyant les équipements et le budget nécessaires. Avec ce train de mesures qui semble répondre dans une large mesure aux revendications des étudiants, le ministère insiste pour que les étudiants des écoles d'ingénieurs et des instituts préparatoires aux études d'ingénieur reprennent les cours et se présentent aux examens. Les heures de cours qu'ils ont perdues sont tellement précieuses qu'il n'est plus possible, aujourd'hui, de poursuivre un mouvement de protestation sur la base de malentendus.