c'est ce qui a toujours manqué à notre onze national Du temps où il jouait, Georges Leekens évoluait comme défenseur. Un passé de joueur qui a toujours rattrapé le sélectionneur. Chose que nous avons vivement constatée tout au long des éliminatoires de la CAN, voire lors du seul match amical qu'a disputé, il y a une semaine, notre sélection nationale contre son homologue algérienne. Par ailleurs, le but d'égalisation face aux Algériens a été le fruit d'un exploit individuel de Wahbi Khazri. La question qui mérite d'être posée: peut-on compter sur les seuls exploits de Khazri pour aller loin dans cette CAN ? Quand on sait que l'attaque tunisienne a été amoindrie par deux forfaits, Fakhreddine Ben Youssef et Saber Khlifa, on ne peut que croiser les doigts pour que les remplaçants, Ahmed Akaichi et Adem Rejaïbi, soient déjà intégrés dans le groupe. Mais ce qu'on demande le plus à ces deux suppléants, c'est d'améliorer l'efficacité dans les 30 derniers mètres des équipes adverses. Mêmes maux... S'infiltrer sur les couloirs et ouvrir des brèches est une chose que les anciens convoqués savent déjà faire. C'est plutôt la dernière touche qui fait défaut. Par ailleurs, un constat est revenu avec insistance tout au long des éliminatoires, celui de voir Hamza Mathlouthi isolé sur le couloir droit, car ne trouvant pas de soutien dans la zone de réparation. Du coup, l'équipe de Tunisie opère par des contre-attaques sur les couloirs, sans que cela aboutisse. A l'entrejeu, Ragued et Nater sont efficaces en matière de couverture, mais beaucoup moins lorsqu'il s'agit de relancer le jeu. Bref, la Tunisie défend assez bien. Toutefois, Abbdennour et ses coéquipiers en défense doivent être suffisamment rapides pour contrer les attaquants africains, connus pour être athlétiques et rapides. Pour conclure, ce qui manque terriblement à l'équipe de Tunisie, c'est une bonne dose d'audace. Geroges Leekens devrait accorder une plus grande marge de manœuvre à ses joueurs, mêmes aux défenseurs. Abdennour, Hamza Mahlouthi ou encore Syam Ben Youssef, savent faire des montées quand il le faut et jouer le bloc mobile. Quant à Ahmed Akaichi, il a toujours réclamé à l'Espérance que sa place est dans l'axe, plutôt que sur les couloirs. A lui d'exprimer son talent en sélection nationale et prouver ses propos.