Annoncé vendredi dernier, le gouvernement Essid, composé de 24 ministres et de 14 secrétaires d'Etat, présente plusieurs figures inconnues sur la scène politique. La Presse se propose de présenter à ses lecteurs les membres de ce gouvernement dont la biographie est disponible Chiheb Bouden, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Chiheb Bouden a été nommé, en août 2014, directeur général de l'enseignement supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il enseigne à l'Enit depuis 1989. En 2008, il a été nommé directeur de cette institution. Bouden est titulaire d'un doctorat en physique et énergétique de l'Université Paris 7 en 1989. Il y a, également, suivi des études approfondies où il a reçu un diplôme d'études approfondies en énergie solaire en 1985. En 1984, il a obtenu son diplôme d'ingénieur en génie civil de l'Ecole nationale d'ingénieurs de Tunis. Selma Elloumi Rekik, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle Selma Elloumi Rekik est députée de Nida Tounès et femme d'affaires. Elle a rejoint Nida Tounès avec son frère Faouzi Elloumi (le PDG de Cofat) dès sa création. Elle devient par la suite membre du comité exécutif du parti. Après son diplôme de management à l'Institut supérieur de gestion de Tunis, elle intègre l'entreprise familiale, le groupe Elloumi. Elle s'intéresse vite à l'agroalimentaire et devient la patronne de l'entreprise agroalimentaire Stifen. Elle a développé en 20 ans une grande activité agricole et agroalimentaire dans la région du Cap Bon, essentiellement orientée vers l'exportation. Mahmoud Ben Romdhane, ministre du Transport Mahmoud Ben Romdhane est un universitaire respecté et ancien numéro deux d'Ettajdid. Il est actuellement membre du bureau exécutif de Nida Tounès et le coordinateur de son programme économique. Economiste de formation, il a eu sa licence, sa maîtrise et son Dess à Paris alors qu'il a reçu son doctorat et son agrégation à Tunis. Il a, également, une licence en sociologie. Il a enseigné l'économie pendant 22 ans et est devenu par la suite consultant. Autre point, M. Ben Romdhane est l'un des membres fondateurs d'Amnesty international en Tunisie. Ahmed Ammar Younbaï, ministre des Affaires sociales Ahmed Ammar Younbaï, né le 4 décembre 1950 à Tozeur, reste ministre des Affaires sociales après sa reconduction au poste. En 1970, il obtient son baccalauréat au collège Sadiki à Tunis, avant d'entamer des études de droit à la faculté de Droit de Tunis. Younbaï est titulaire d'une licence en droit privé (1974) et d'un doctorat de la faculté de Droit de Tunis. Après ses études à Tunis, il poursuit ses études à Paris où il décroche en 1977 un diplôme de l'Institut international d'administration publique. En 1979, il obtient un diplôme de l'Ecole nationale d'administration de Tunis. En 1982, il occupe le poste de directeur adjoint de l'Inspection du travail avant de monter en échelon et fut nommé en 1985 au poste de directeur. En 1988, il occupe le poste de directeur dénéral de l'Inspection du travail et de la conciliation. Il intègre en 2005 le ministère des Affaires sociales en tant que directeur général. Puis, il est désigné en 2011 au poste de chef de cabinet au même ministère. En janvier 2014, il a été nommé en tant que ministre à la tête du ministère des Affaires sociales. Saïd Aïdi, ministre de la Santé Saïd Aïdi est né le 8 mai 1961 à Salammbô. Il a suivi son enseignement primaire et secondaire en Tunisie. Après des études préparatoires au lycée Hoche, à Versailles, il a intégré, en 1982, l'Ecole polytechnique de Paris. M. Aïdi a entamé sa vie professionnelle, en 1985, au centre de recherche et développement de la Compagnie générale informatique à Paris puis à Marseille. En 1993, il a travaille à IBM où il a développé une activité de conseil et d'implémentation des solutions de gestion des ressources humaines pour les entreprises tunisiennes et africaines, et ce, à partir de Tunis. Dans les années 2000, Saïd Aïdi occupe plusieurs postes importants chez IBM et HR Access. En 2004, il a créé Atlasys, une entreprise indépendante spécialisée dans le conseil et l'ingénierie des solutions informatiques des ressources humaines. Saïd Aïdi a été nommé ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle en 2011 au sein du gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi. Latifa Lakhdhar, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine Latifa Lakhdhar Ghoul, née le 1er février 1956 à Zarzis, gouvernorat de Médenine, a enseigné l'histoire contemporaine à l'université La Zitouna (1991-1999) et à la faculté des Sciences humaines et sociales depuis l'an 2000 et jusqu'à sa nomination au gouvernement de Habib Essid. Parmi ses publications, en arabe et en français, plusieurs ouvrages dont : «L'Islam confrérique et la question nationale dans la Tunisie coloniale» (1994); «La femme selon al-Ijma» (2002); «Les femmes au miroir de l'orthodoxie islamique» (2007) et «De quoi demain sera-t-il fait?» (2013). Latifa Lakhdar est membre fondateur de l'Association tunisienne des femmes démocrates. Elle a été élue vice-présidente de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, en 2011. Khadija Cherif, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance Militante des droits de l'Homme, Khadija Chérif est une universitaire passionnée par la sociologie et la littérature. Elle est secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh). Agée de 64 ans, elle milite au sein de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, à la tête de l'Association tunisienne des femmes démocrates (2006 et 2008). Elle a été ensuite nommée secrétaire générale de la Fédération internationale des droits de l'Homme. Saâd Seddik, ministre de l'Agriculture Saâd Seddik est l'actuel président-directeur général de la SONEDE. Avant sa nomination, il était membre du conseil d'administration de cette institution. Ingénieur général de formation, il a fait toute sa carrière au ministère de l'Agriculture. Il a occupé notamment la fonction de directeur général du génie rural et de l'exploitation des eaux, puis directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques. Laâroussi Mizouri, ministre des Affaires religieuses Le nouveau ministre des Affaires religieuses est né le 6 mai 1950 à El Kobba dans la délégation de Korba (gouvernorat de Nabeul). Il a été ministre des Affaires religieuses dans le cabinet de Béji Caïd Essebsi, en 2011. Il a, également, été directeur de l'Institut supérieur de théologie-Université Zitouna depuis 2005 et a travaillé dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement. Mizouri est titulaire d'un doctorat d'Etat en sciences islamiques de l'Université Zitouna. Il a été nommé ministre des Affaires religieuses sous le gouvernement Mohamed Ghannouchi et il est resté en poste jusqu'à décembre 2011. Laâroussi Mizouri est membre du bureau exécutif de Nida Tounès. Karim Skik, ministre des Technologies de l'information et de la Communication Karim Skik, 47 ans, est entrepreneur en TIC et expert spécialisé en développement et gestion d'entreprises et de grands projets à composantes informatiques et technologiques. Après des études au Canada (mastère en gestion à HEC de Montréal), il intègre l'université La Salle aux Etats-Unis où il a décroché, en 1998, un doctorat en économie internationale. Depuis 2009, Karim Skik est le directeur général fondateur de Venture and Capital, une société de conseil et d'entrepreneuriat dans le domaine des TIC. Skik a contribué à la réalisation de plusieurs études et projets dont le système de télédéclarations pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale et la création de l'application Web Telegram. Neïla Chaâbane, secrétaire d'Etat chargée des Affaires foncières et des Biens confisqués Neila Chaâbane est née le 2 septembre 1961 à Gabès. En 1983, elle obtient une licence de droit public, en 1985 un DEA de droit international, et en 2008 un doctorat de droit public. Elle obtient en 2010, une habilitation à la recherche en droit public et est agrégée dans la même discipline en 2012. En 2011, elle est nommée membre de la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation. En 2013, elle accède à la fonction de vice-doyenne de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Neïla Chaâbane est nommée en janvier 2014 secrétaire d'Etat chargée des Affaires de la femme, de l'enfance et de la famille, au gouvernement Mehdi Jomâa, jusqu'à sa nouvelle nomination. Lamia Zribi, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale Lamia Zribi, née le 29 juillet 1961 à Medjez El Bab (gouvernorat de Béja), est originaire du gouvernorat de Zaghouan. Avant sa nomination en tant que secrétaire d'Etat, elle occupait le poste de PDG de Trade Net (TTN). Jusqu'à 2008, elle était directrice générale des prévisions au sein du ministère du Développement et de la Coopération internationale. En 2001, elle était directrice des dépenses extérieures au sein du même ministère. Zribi est titulaire d'un diplôme de fin d'études supérieures de l'Ecole nationale d'administration (ENA) en 1993, et d'une maîtrise en sciences économiques de la faculté de Droit et des Sciences politiques et économiques de Tunis (1983). Benaïssa Laâbidi, secrétaire d'Etat à l'Environnement Benaïssa Laâbidi est né le 16 janvier 1956 à Jendouba. Avant cette nomination, Benaïssa a exercé la fonction de PDG de l'Agence foncière industrielle et a occupé le poste d'ingénieur ayant la charge du suivi des travaux de réhabilitation de la zone industrielle de la Charguia (Tunis). Il est titulaire d'un diplôme d'ingénieur de l'Ecole nationale des ingénieurs de Tunis en 1981 et diplômé de la quatrième promotion de l'école de perfectionnement des capacités des grands fonctionnaires. Lâabidi est un expert international dans le domaine de la planification et de l'aménagement industriel.