L'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) a organisé une rencontre consacrée à la présentation du dernier rapport de la Banque Mondiale intitulé " Emplois ou privilèges: comment libérer le potentiel de la création d'emplois dans la région MENA". Ce rapport montre la détermination des pays du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord à "stimuler la croissance du secteur privé et à créer plus d'emplois", pays désormais confrontés à un choix crucial:Il s'agit de "promouvoir la concurrence et les règles équitables pour les entrepreneurs et démanteler les privilèges dont jouissent actuellement les entreprises, ou maintenir l'actuel statu quo au risque d'entretenir la faible création d'emplois". Le rapport indique également que "les politiques contribuant à affaiblir la concurrence dans les pays de la région MENA entravent le développement du secteur privé et la création d'emplois". Selon la même source, les indicateurs de 2010 montrent qu'en Tunisie, le taux d'activité est de 50%, soit 28% pour les femmes et 74% pour les hommes, sachant qu'une personne sur trois ayant fait des études universitaires ne travaille pas. Le nouveau rapport examine aussi plusieurs questions ayant trait aux types d'entreprises qui créent plus d'emplois et aux politiques publiques propices à la création d'emplois. Selon la même source, en Tunisie les start -ups ont contribué à 92% à la création net d'emplois. Néanmoins, la croissance de la productivité au sein des entreprises est faible et la création d'emplois est freinée par les privilèges accordés à quelques entreprises. " Les politiques publiques restreignent la création de start-ups et la croissance de la productivité, en protégeant quelques entreprises contre la concurrence, fournissant des avantages non justifiés à des entreprises politiquement connectées ( dont les avoirs ont été confisqués après la révolution), et entraînant une mise en œuvre discrétionnaire des lois et régulation par les organismes publics".