Un élève de CE2 a été convoqué au commissariat, accusé d'avoir tenu des propos favorables aux terroristes qui ont perpétré l'attaque contre Charlie Hebdo. Pour l'avocat de la famille, "cela devait se régler au sein de l'école" et non dans un commissariat. Il n'a que 8 ans mais vient d'être entendu dans une affaire d'apologie d'acte de terrorisme. Un élève niçois de CE2 a en effet été convoqué au commissariat pour avoir dit "Je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes", rapporte Le Parisien. C'est la direction de l‘école qui a décidé de signaler l'incident auprès des autorités. "Dans le contexte actuel, le directeur de l'école a décidé de signaler ce qui s'est passé à la police", précise le commissaire Authier, en notant qu'il ne s'agit aucunement d'une plainte. L'enfant et ses parents se sont donc rendus au commissariat de Nice avec leur avocat. "On a convoqué l'enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux", explique le commissaire Authier. L'enfant a été entendu pendant 30 minutes, puis a joué avec des jouets pendant l'audition de son père, civilement responsable. "Visiblement, l'enfant ne comprend pas ce qu'il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos", selon le directeur départemental de la sécurité publique. L'avocat de l'enfant, Me Sefen Guez, a tweeté sous le pseudonyme "S. Ibn Salah" deux séries de questions-réponses entendues durant l'audition. L'enfant dit notamment ne pas connaître la signification du mot terrorisme. "C'est insensé, c'est un enfant de 8 ans, cette procédure est complètement disproportionnée", a expliqué l'avocat dans Le Parisien. "Les policiers lui ont demandé ce que voulait dire le mot terrorisme, il était bien incapable de répondre. On a pris au sérieux des paroles d'un enfant de 8 ans qui ne comprend pas ce qu'il dit. C'est absurde", a-t-il ajouté. Le parquet de Nice doit à présent déterminer quelles suites donner à cette affaire.