« Ce crime montre une fois de plus la brutalité de l'Eiil (Etat islamique d'Irak et du Levant), qui est responsable de milliers de crimes et d'abus contre des gens de toutes confessions, ethnies et nationalités », selon le Conseil de sécurité des Nations uniesLe secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité de l'Organisation ont condamné, avant-hier, le meurtre du pilote de l'armée de l'air jordanienne, Muath Safi Yousef Al-Kassasbeh, par Daech, appelé aussi Etat islamique (E. I. ). Dans une note adressée à la presse internationale, M. Ban a dénoncé cette « organisation terroriste qui n'a pas d'égard pour la vie humaine ». « Les pensées du secrétaire général vont à la famille de M. Al-Kassasbeh et à ses proches. Il partage leur douleur et exprime sa solidarité avec le gouvernement et le peuple de Jordanie en dénonçant cet acte odieux », a souligné le porte-parole de M. Ban Ki-moon, au nom du secrétaire général de l'ONU. « Le secrétaire général exhorte tous les gouvernements à accroître leurs efforts pour combattre le fléau du terrorisme et de l'extrémisme dans les limites de leurs obligations en matière de droits humains », a-t-il renchéri. Coopérer activement avec le gouvernement jordanien De leur côté, les quinze Etats membres du Conseil de sécurité ont condamné fermement « un acte odieux et lâche ». « Ce crime montre une fois de plus la brutalité de l'Eiil, qui est responsable de milliers de crimes et d'abus contre des gens de toutes confessions, ethnies et nationalités », ont-il déclaré. Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, souligné la nécessité de traduire les auteurs de ces actes de terrorisme devant la justice tout en exhortant tous les Etats, conformément à leurs obligations en vertu du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité, à coopérer activement avec le gouvernement de la Jordanie et toutes les autres autorités compétentes dans ce domaine. Ils ont aussi présenté leurs condoléances et leur « profonde sympathie » à la famille de la victime, au gouvernement de Jordanie, ainsi qu'aux familles de toutes les victimes de Daech. Les membres du Conseil de sécurité ont souligné à de nouveau que Daech doit être vaincu et que l'intolérance, la violence et la haine dont il font montre doivent être éradiquées. Ils ont également souligné que de tels actes de barbarie perpétrés par Daech ne les intimident pas, tout en appelant à un effort commun parmi les gouvernements et les institutions, y compris ceux de la région la plus touchée, pour contrer Daech, le Front Al-Nosra et toutes les autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda, conformément à la résolution 2170 du Conseil de sécurité des Nations unies (2014). Le Conseil a exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous ceux qui sont pris en otage par Daech, le Front Al-Nosra et toutes les autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda. L'Etat islamique et Al-Qaïda dans le même sac En outre, les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que l'Etat islamique, dit Daech, est déjà inscrit sur la liste des sanctions contre Al-Qaïda et est donc soumis au gel des avoirs et embargo sur les armes selon la résolution 2161 (2014) et rappelle en outre que toute personne ou entité qui fournit un soutien financier ou matériel au groupe, y compris la fourniture d'armes ou de recrues, est susceptible d'être ajoutée à la liste des sanctions contre Al-Qaïda et sous réserve de mesures de sanctions. Enfin, ils ont réaffirmé la nécessité de lutter par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations unies, contre les menaces à la paix et la sécurité internationales causées par des actes terroristes, et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels que soient leur motivation et le lieu où ils sont commis. Rappelons que selon la presse, Daech a revendiqué l'exécution du pilote jordanien à travers une vidéo diffusée mardi dernier sur les réseaux sociaux et reprise par les médias montrant un homme portant une tenue orange et brûlé vif dans une cage en fer.