Une personne originaire de la délégation de Dhéhiba (gouvernorat de Tataouine) est décédée, hier, après avoir inhalé du gaz lacrymogène utilisé lors des affrontements survenus dans la région, a déclaré un proche de la victime au correspondant de la TAP. Les protestations se poursuivaient à Dhéhiba où les manifestants ont assiégé le poste de la garde frontière. Des tirs de sommation nourris ont été lancés lors de ces manifestations pour disperser les protestataires, faisant plusieurs blessés, a rapporté le correspondant de la TAP. Des renforts sécuritaires et militaires sont arrivés sur les lieux. Par ailleurs, des membres de l'Assemblée des représentants du peuple et des représentants de la société civile se sont rendus à Dhéhiba pour tenter d'apaiser les tensions. Il est à préciser que quelques minutes avant de démarrer, la réunion de la cellule de crise qui devait se tenir, hier, au siège du gouvernorat de Tataouine, a été annulée, en raison des développements survenus sur le terrain suite au redéploiement des unités de la garde nationale et la tentative de certains manifestants d'investir le logement de fonction du chef du poste de la garde frontière à Dhéhiba, a déclaré le premier délégué du gouvernorat de Tataouine, Mohamed Chiha, au correspondant de la TAP dans la région. Les unités de la garde nationale ont utilisé le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont tenté d'attaquer la maison du responsable. Le porte-parole des manifestants, Saleh Gouider, a fait savoir que le gaz lacrymogène a été lancé sur plusieurs habitations, provoquant 14 cas d'asphyxie. Prochainement un Conseil ministériel Joint au téléphone par la TAP, Taïeb Medini, membre de l'Assemblée des représentants du peuple du groupe Nida Tounès, a souligné que la tension est montée à Dhéhiba hier matin. Il a, à cet égard, fait savoir que le chef du poste de la garde frontière a tiré sur les manifestants, blessant deux personnes. A noter qu'une cellule de crise a été constituée pour examiner la situation à Dhéhiba. Composée de plusieurs membres de la société civile, la cellule est chargée de soumettre les revendications des habitants de la région à un conseil ministériel qui se réunira ultérieurement. Des jeunes de la délégation de Dhéhiba ont observé, au cours de la semaine écoulée, des mouvements de protestation au niveau de la route reliant Dhéhiba au passage frontalier Dhéhiba-Wazen pour revendiquer l'emploi, le développement et le rétablissement de l'activité commerciale entre la Tunisie et la Libye. A ce titre, les manifestants exigent la suppression de la taxe (30 D) imposée aux étrangers qui entrent dans le territoire tunisien. A savoir que, du côté libyen, et dans le cadre de la récipacité, une taxe similaire a été imposée aux Tunisiens de 60 dinars. Les manifestants réclament aussi le retour des activités commerciales entre les deux pays. L'armée prend la relève Les unités de la Garde nationale ont quitté le poste de la garde frontière de Dhéhiba (gouvernorat de Tataouine) sous la protection des forces de l'armée nationale venues les remplacer, a indiqué, hier, le correspondant de la TAP dans la région.