La quatrième rencontre des réalisateurs de films se tiendra du 18 au 22 février et représentera une vitrine de la production cinématographique tunisienne «L'évènement commence à prendre forme, dit Khaled Barsaoui, président de l'Association des réalisateurs de films tunisiens, lors de la conférence de presse donnée hier à la maison de la culture Ibn-khaldoun, cela dit, nous continuons a être la vitrine du cinéma tunisien. On ne veut pas être ni dans la sélection ni dans la marginalisation. Nos rencontres réunissent aussi bien les réalisateurs confirmés que les jeunes réalisateurs». Khaled Barsaoui a présenté ensuite le site de l'association (www.arf-tunisie.com) qui contient toute la programmation de cette année, mais qui constitue également une source de documentation sur les films tunisiens depuis 2011 . «C'est également une base de données non négligeables de plus de 200 films tunisiens avec multiples entrées pour les recherches par thèmes», ajoute le président de l'ARFT. Barsaoui tient à préciser que le secteur cinématographique souffre, et ce, depuis des années de multiples paradoxes : «Les écrans disponibles (une vingtaine tout au plus) n'ont cessé de diminuer, gravement. Premier paradoxe. Aucun film ou presque n'a été diffusé sur les chaînes de télévision, aussi bien publiques que privées. Second paradoxe. D'où notre résolution et notre conviction de faire en sorte que La Rencontre des réalisateurs de films devienne le festival national du cinéma tunisien, c'est-à-dire l'occasion idoine pour donner la visibilité nécessaire à tous les films réalisés au cours de l'année écoulée, sans exclusion aucune...Mieux encore, nous avons ouvert cette année une fenêtre non compétitive à des films inclassables ; ni tout à fait amateurs, ni tout à fait professionnels, ils se situent néanmoins dans un «in between» qui mérite le détour... ». Pour sa part, Fethi Doghri a mis l'accent sur le nombre de films présents cette année ( 60 films au programme entre longs, courts et documentaires ), «mais il y a des films inclassables, ajoutera-t-il, comme celui de Naceur khemir "Par où commencer ?", Nous noterons aussi un nombre croissant de femmes réalisatrices par rapport aux années précédentes.» Les rencontres se dérouleront aux salles Le Rio ; le Mondial, Ibn-Rachik, Mad'art et Alhambra. La soirée d'ouverture aura lieu à la salle Le Rio avec deux films au programme : «Ahmed Baha-Eddine Attia» de Khaled Barsaoui et «Tahar Chriaa, à l'ombre du baobab» de Mohamed Challouf. En marge de l'événement, une table ronde consacrée au cinéma et à la télévision sera organisée le 20 février à 10 heures à la maison de culture Ibn-Khaldoun et les 20 et 21 février, un atelier consacré à la «direction d'acteur». Des hommages sont prévus, entre autres, pour Ahmed Khechine , René Vautier, Mohamed Naceur Kasraoui et Omar Jaziri.