Après avoir pris part à la 12e biennale internationale de Lyon et à la 11e biennale de l'art africain contemporain d'Ak'Art 2014, c'est une autre grande manifestation artistique qui accueillera (on attend la confirmation), prochainement, les œuvres de l'artiste tunisien Nidhal Chamekh. Un virtuose du crayon que l'on a connu, entre autres, à travers ses œuvres («De quoi rêvent les martyrs» et autres) au sein du groupe «Politiques» (Centre d'art vivant du Belvédère et la galerie parisienne Talmart) pour le voir évoluer et prendre part à des événements internationaux. Tout commence avec le dessin chez Nidhal qui, en archéologue, fouille dans les multiples couches de ses réminiscences et fixe des bouts de «l'instant» (passé ou présent) et du devenir. Le dessin est pour lui l'outil de saisie par excellence qui permet de réduire au maximum l'écart entre l'observation et le moment de création. Tout est dessin chez lui même à travers d'autres techniques que ce soit la peinture, le collage, l'installation ou encore la vidéo. Récemment, c'est la galerie tunisienne A. Gorgi qui a présenté une nouvelle exposition de l'artiste intitulée «Dispars». Il y passe à l'essentiel, au dessin et la dissection se fait par couches cette fois où remontent de temps à autre des parcelles de temps et de mémoires (individuelle et/ou collective), se détachant d'un paysage, d'un amas de nuages vaporeux, d'écumes, d'une étendue, d'un long bout de chemin pour remonter, avec force, à la surface. Les graphites sur papier coton qu'il a présentées figurent admirablement l'acuité de son geste et la précision de son trait. Un artiste à suivre.