VIENNE — Le président Bachar Al-Assad fait partie de la solution en Syrie, a pour la première fois explicitement souligné hier le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura, après quatre années de combats qui ont surtout profité au groupe Etat islamique (EI). Le président Al Assad fait partie de la solution et je continuerai à avoir des discussions importantes avec lui, a souligné l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, qui vient d'effectuer une visite de 48 heures à Damas. M. de Mistura, qui s'exprimait à l'issue d'une entrevue à Vienne avec le chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, doit présenter le 17 février au Conseil de sécurité un rapport pour stopper la guerre civile. Il a réitéré sa conviction que la seule solution est une solution politique et que faute d'accord, le seul à profiter de la situation est l'EI, qui est comme un monstre qui attend que le conflit se poursuive pour tirer avantage de la situation. M. Kurz a de son côté relevé que dans le combat contre l'EI, il peut être nécessaire de lutter du même côté que Damas, même si «Al Assad ne sera jamais un ami ni même un partenaire». C'est la première fois qu'un envoyé spécial pour la Syrie évoque de manière explicite le président Al Assad, que les rebelles cherchent à renverser depuis quatre ans, comme faisant partie de la solution au conflit.