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On y gagne plus qu'on y perd...
Maintien de Leekens
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Leekens est tenu pour responsable des choix effectués lors de la CAN. Il l'est encore davantage de ceux qu'il n'a pas eu à faire, mais surtout de ceux qui restent à accomplir...
L'entraîneur dispose de deux recettes pour être populaire. La première consiste à gagner des titres en ayant le flair de partir avant de commencer à perdre. Gagner est dur, s'arrêter sur une victoire l'est encore plus. La seconde recette consiste à se tenir loin des affaires, n'avoir à décider de rien, laisser à l'opinion le temps d'oublier ses reproches et hop ! La cote grimpe.
Mais le rôle du sélectionneur serait devenu plus dur à cause de la pression, plutôt que du travail à accomplir. Il doit savoir aujourd'hui maîtriser la communication, car les nouvelles exigences médiatiques compliquent singulièrement sa tâche.
Georges Leekens fait partie des sélectionneurs qui ont un point commun : l'amour du football. La passion les guide tous, mais chacun a sa vision, sa propre philosophie. Ce qui valorise un sélectionneur, ce sont ses connaissances et ses résultats. Quand on se lance justement dans cette vocation, le vécu est important. Voire même déterminant.
Leekens a été reconduit à la tête de l'équipe de Tunisie après la CAN. C'est lui-même qui l'avait annoncé. Et il n'a pas laissé à la FTF l'opportunité de le faire. C'est un fait très rare, dans la mesure où les modalités de ce genre de décision se faisait autrement. Généralement, c'est le bureau fédéral qui fait part de cette confiance renouvelé.
Face à tous les ennuis qu'il a eu tout au long de la CAN, Leekens aurait pu jeter l'éponge. Y avait-il vraiment pensé? Une demi seconde! Mais il a tenu à ne pas faire plaisir à ceux qui ont essayé de l'enterrer vivant. Alors, il s'était promis de revenir tout en haut. Il ne disparaîtra pas comme ça. Ça peut paraître prétentieux, mais il y croit à fond. Tout l'acharnement contre lui l'a réveillé. Il ne s'imaginait pas du tout en train d'échouer.
Maintenant, au-delà de son maintien et de cette confiance renouvelée, ce qui compte le plus, c'est ce qui va et devrait changer en équipe nationale. Par conséquent, cela devrait désormais conditionner les nouvelles exigences et les nouvelles priorités d'une sélection qui a des fois vacillé, mais qui a su rester debout et satisfaire à certaines exigences pour ne pas chuter
Leekens, lui-même, devrait-il changer? Ses choix, sa stratégie, ses approches et ses options tactiques devraient-ils évoluer et prendre une nouvelle dimension? Par rapport à ce qui a été accompli et surtout ce qui devrait impérativement se faire. De nouvelles alternatives, de nouvelles prérogatives pointent déjà à l'horizon de la sélection.
Un rêve à moitié plein, à moitié vide
Les leçons de la CAN sont à méditer. Leekens est tenu pour responsable des choix effectués à l'occasion. Il en est encore davantage de ceux qu'il n'a pas eu à faire, mais surtout de ce qui reste à accomplir. Et il n'a pas manqué de le reconnaître. Mais les contraintes resteront forcément les mêmes. Il est appelé justement à prendre les meilleurs joueurs, ou ceux qu'il considère les plus complémentaires. Une tâche toujours aussi complexe, dans la mesure où l'ossature de la sélection est composée des joueurs qui évoluent à l'étranger, qui pratiquent un football éloigné de celui de l'équipe nationale. Tout cela sans compter les contraintes d'un calendrier de plus en plus fourni. Des éliminatoires par-ci, des championnats par-là. Il y a une accumulation qui entraîne une surcharge et qui prive les joueurs d'un repos indispensable.
Il y a au fait assez de compétition pour ne pas en rajouter, mais les matches internationaux exercent une plus forte attraction. Ils demeurent des moments privilégiés, autant pour les joueurs que pour le public. Même si beaucoup de rencontres qualificatives ne représentent pas de grande valeur.
Il faut dire cependant que le nivellement des valeurs des équipes africaines n'est plus manifeste comme avant, et ce ne sont plus les mêmes qui gagnent toujours ou qui dominent. Tout cela est logique dans la mesure où l'histoire ne pèse plus d'un poids considérable comme avant.
Le cas de l'équipe de Tunisie est très significatif. Il ne suffit plus d'exister, il faut aussi se développer.
Si l'on ne doit retenir qu'une seule chose du comportement et de la prestation de la sélection lors de la dernière CAN, ça sera l'esprit qui y règne. En passant d'une épreuve à l'autre, elle a réussi des fois à pousser la démonstration, non pas à la perfection, mais quand même à un stade auquel on ne s'y attendait pas vraiment. Des fois, pas souvent, et encore moins toujours.
Ici et là, la sélection a pu s'attirer un surcroît de sympathie. Une palette plus large, qui pourrait même lui permettre de dérouler un football multiforme et à géométrie variable, joue a priori en sa faveur.
Mais elle devrait faire bouger ses lignes. Et la responsabilité de Leekens dans ce genre d'entreprise est plus que jamais engagée. Le modèle à réussir ne devrait pas cependant souffrir de la comparaison. La sélection donne de plus en plus l'impression de ne pas avoir acquis la fermeté du système, les articulations et la science du rythme. Il a encore davantage de chemin à accomplir qu'on ne pouvait le supposer.
L'avènement de Leekens a remis la vocation du sélectionneur au centre des débats, prouvant qu'il a une part capitale dans tout ce qui est accompli en équipe nationale. De positif et de négatif. Il aura ainsi remis un peu de grandeur à la sélection. Il ne s'est jamais caché derrière les arbitres, n'a jamais polémiqué sur les avis et les jugements des autres. Et surtout, il s'est toujours arrêté à temps lorsqu'il avait senti qu'il était sur le point de déborder.
L'idée selon laquelle les entraîneurs sont interchangeables, remplaçables sans que le rendement de l'équipe se trouve affecté est plus valable dans les clubs. Mais, l'image du football tunisien dépend beaucoup trop et presque uniquement de la sélection. Ce n'est pas une question de sélectionneur. Cela aurait été pareil avec un autre. On juge aux résultats. Et au jeu. Mais aux résultats avant le jeu.
Finalement, ce qui compte le plus pour la sélection pour les jours à venir, c'est autant l'aspect technique des choses que l'évolution psychologique des joueurs et la préservation des dons individuels dans un collectif ordonné. Les entraîneurs susceptibles d'aboutir à pareille synthèse ne courent, cependant, pas la rue...


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