Si l'oued Mejerda a débordé à Bousalem, inondant plusieurs quartiers, son niveau a en revanche baissé, écartant tout danger pour les habitants de Medjez El Bab. Hier, les députés de Jendouba ont boycotté la plénière de l'ARP pour réclamer la constitution d'une cellule de crise Plusieurs quartiers populaires à Bousalem, dont notamment «Diamonta» et «El Khalil», ont été envahis par des quantités d'eau, à la suite du débordement du canal d'Oued Mejerda. «Le niveau des eaux est en hausse malgré l'interruption des pluies», a précisé le directeur régional de la Protection civile qui prévoit «une poursuite de l'augmentation du volume des eaux». Plusieurs habitants ont évacué, jeudi, leurs domiciles, à bord de camions, et les commerces ont fermé leurs portes dans la ville de Boussalem. «Plusieurs habitants se sont regroupés à proximité des ponts pour observer le niveau des eaux», a constaté le correspondant de l'agence TAP dans la région. Face à cette situation, certains habitants ont exprimé leur colère, appelant les autorités à trouver des solutions urgentes et définitives à ce problème. De leur côté, les députés représentant le gouvernorat de Jendouba ont décidé de boycotter la plénière d'hier. Ils réclament la constitution d'une cellule de crise, présidée par le chef du gouvernement, pour le suivi de la situation catastrophique qui menace la région suite à l'abondance des pluies. «A Jendouba, l'on s'attend au pire au cours des prochaines 24 heures», ont-ils dit. Dans un point de presse tenu, hier, au siège du Parlement, les députés ont demandé de dépêcher une délégation parlementaire pour s'enquérir de la situation, appelant le président de la République à accorder à cette région l'intérêt nécessaire. Ils ont, dans ce contexte, rappelé l'étude élaborée en 2003 pour lutter contre les inondations dans la région et actualisée en 2011, exigeant une solution radicale pour protéger la région contre les inondations. Jeudi, le député Ahmed Mechergui (Ennahdha) avait, lui aussi, réclamé, dans un point de presse à l'ARP, la création d'une cellule de crise pour suivre de près la situation dans le gouvernorat de Jendouba, notamment dans la délégation de Bousalem. La délégation de Bousalem pourrait être confrontée à une catastrophe en raison des fortes pluies et de l'augmentation du débit des cours d'eau de la région, à savoir les oueds de Bouhertma, Mellègue et Medjerda, a-t-il mis en garde. Il a indiqué avoir contacté les responsables de la région qui lui ont confirmé la gravité de la situation, notamment avec la dégradation des conditions sociales de plusieurs familles et l'état déplorable des routes dans nombre de villages proches des cours d'eau. En revanche, le niveau de l'eau de l'Oued Medjerda à Medjez El Bab (gouvernorat de Béja) a enregistré, hier, une baisse de 1,30m, écartant ainsi tout danger pour la vie des habitants des zones avoisinantes. Selon les experts, l'Oued serait un vrai danger si le niveau de l'eau dépasse 9,6 m. «La délégation de Medjez El Bab est préservée de tout danger sachant que le niveau de eaux des Oueds Siliana, Malleg, Lahmar a notamment baissé et la contenance du barrage de Sidi Salem est de 400m3/seconde», a rassuré le délégué de Medjez El Bab, Néjib Kilani. Les services responsables dans le gouvernorat de Béja poursuivent les efforts pour venir en aide aux victimes des intempéries. Reprise de la circulation sur certaines routes La direction générale des ponts et chaussées a affirmé dans un communiqué que la circulation a repris sur les routes du nord-ouest suivantes: -La route nationale n°18 à Sidi Bourouis au niveau Oued Tessa et Oued El Maleh. -La route régionale n° 74 de Hamam Bayadha, au niveau de Oued Tessa. -La route locale n° 714 à Borj Messoudi au niveau de oued Néjia. La circulation au niveau de ces routes avait été interrompue depuis jeudi, à cause de l'abondance des pluies.