Démarrage d'un programme officiel de propreté et d'entretien de l'infrastructure routière basé sur le renforcement de la coordination entre les ministères et des moyens d'intervention des municipalités M. Najem Gharsalli, ministre de l'intérieur, s'est déplacé hier à El Mourouj, puis à Dar El Houch ( une localité située entre Khlidya et Naâssène ) et à Chotrana pour prendre connaissance des actions menées et autres envisagées dans l'optique de résoudre les problématiques relatives à la propreté et à l'entretien de l'infrastructure routière. Ont pris part à cette visite le secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur chargé des collectivités locales, le gouverneur de Ben Arous et autres hauts cadres. Il a fallu, en effet, patienter quatre ans de transition démocratique pour que le dossier de la propreté et de l'entretien de l'infrastructure routière soit pris au sérieux. Un sujet d'actualité épineux qui nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées afin de soulager le Grand Tunis d'une situation environnementale chaotique. Aussi, un programme de propreté a-t-il été entamé dans l'optique de remédier aux défaillances et d'instaurer une logique nouvelle, misant sur l'intervention à temps des agents de la propreté afin d'éviter que l'invasion des déchets ne reprenne de plus belle. Une logique de travail renforcé et continu pour préserver la propreté des villes. Rôle fondamental du citoyen Selon M. Hadi Majdoub, secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur, le coup d'envoi officiel du programme a pour finalité de sensibiliser l'opinion publique sur l'importance de la propreté ; un vecteur essentiel de bien-être public. D'où le rôle fondamental que joue le citoyen tunisien dans la préservation et la protection de son environnement. Le présent programme traduit une volonté commune de redoubler d'effort et de renforcer les interventions des différentes parties concernées en s'appuyant sur une approche de coordination et de complémentarité des actions. « Contrairement aux campagnes de propreté qui consistent à résoudre le problème d'une façon temporaire, le programme tend plutôt à intervenir d'une manière plus efficiente tout en étant continue. Coordonner les actions entre les différentes parties, notamment les ministères de l'Intérieur, de la Santé, du Transport, de l'Environnement, de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire serait nettement plus efficace que d'œuvrer en aparté », indique M. Majdoub. Le secrétaire d'Etat attire l'attention sur le manque de moyens mis à la disposition des intervenants, notamment des municipalités, pour faire face à la situation environnementale. Encore faut-il rappeler que 40% du budget des municipalités sont alloués au volet de la propreté. «Nous essayerons de consolider au mieux les moyens des municipalités afin qu'elles puissent améliorer leur rendement en matière de propreté », souligne-t-il. Infrastructure routière : deux projets de taille L'entretien routier fera, de son côté, l'objet de deux projets de taille. L'idée étant de repenser la gestion de la maintenance de l'infrastructure routière afin qu'elle réponde désormais aux exigences d'une Tunisie nouvelle. Le premier projet s'étalera sur six mois. Il consistera, en un premier temps, en la mise à niveau de l'autoroute reliant Bizerte à Msaken. Ce projet nécessitera une enveloppe de l'ordre de 2,2 millions de dinars. Le deuxième projet vise à concevoir la mise à niveau de l'infrastructure routière sous un angle nouveau, intégral. « Une mise à niveau qui portera aussi bien sur l'entretien de la route, de la signalisation routière aussi verticale qu'horizontale, mais aussi des espaces verts. L'objectif étant de résoudre tous les problèmes altérant l'état de la route, y compris ceux nuisant au paysage urbain », souligne M. Badreddine Lahbayel, directeur régional de l'Equipement de Tunis. Et d'ajouter : « Il s'agit d'un programme cadre qui se poursuivra tout au long de l'année et qui sera renouvelable après 2015. Ce projet évitera la détérioration de l'état routier grâce à des interventions de maintenance immédiates. Son coût s'élève à 2,8 millions de dinars ».