Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a estimé inacceptable que le dossier des Tunisiens disparus lors de tentatives d'émigration clandestine soit encore ouvert. Il a souligné l'impératif de tout mettre en œuvre pour connaître la vérité et comprendre les circonstances de la disparition de ces jeunes. Caïd Essebsi s'exprimait, hier, lors de sa rencontre au Palais de Carthage avec une délégation de la société civile. De son côté, le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes), Abderrahmane Hedhili, a déclaré que le chef de l'Etat s'est montré favorable à la demande de la délégation, au sujet de la formation d'une commission d'enquête nationale commune entre la société civile et les départements ministériels concernés, selon un communiqué de la présidence de la République. Cette commission aura pour mission d'enquêter sur les circonstances de disparition de Tunisiens alors qu'ils tentaient de quitter le pays clandestinement. L'entretien s'est déroulé en présence du président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, Abdessattar Ben Moussa, du membre du bureau exécutif de l'Ugtt, Kacem Afia, et du directeur régional du Réseau euroméditerranéen des droits de l'homme pour le Maghreb, Rami Salhi.