C'est dans la douleur que les «Noir et Blanc» ont assuré un succès qui pose néanmoins beaucoup d'interrogations... D'ores et déjà, il y a une certitude : le départ vers d'autres cieux des Ferjani Sassi, Fakhreddine Ben Youssef, Brahima N'dong et Maman Youssofo, effectué au cours du dernier mercato hivernal, n'a pas encore été pallié. Les mécanismes collectifs ont de ce fait perdu beaucoup de leur fluidité et de leur qualité technique. Cela s'est vérifié encore une fois lors de la dernière sortie des coéquipiers de Maâloul, qui ont souffert le martyre pour trouver le chemin de la victoire sans toutefois convaincre leurs supporters les plus inconditionnels. Certes, l'équipe compte dans ses rangs de nouvelles valeurs sûres, comme Yacine Meriah, un défenseur axial aux potentialités intrinsèques. Le joueur a même réussi mercredi dernier face au Stade Gabésien l'unique but de la rencontre sur une belle reprise de la tête, tout en assurant une bonne couverture défensive dans sa zone. Une valeur sûre, en somme. Et puis, Hamza Hadda et Lima Mabidé ont tous deux affiché de bonnes dispositions techniques, tout comme le Sénégalais Fallou Niang. Mais ce qui leur a beaucoup manqué, c'est plus d'adaptation aux schémas collectifs. On a l'impression de voir une équipe dotée, certes, de valeurs sûres, mais qui ne s'entendent toutefois pas sur le terrain. De ce fait, rares sont les mouvements collectifs de l'ensemble qui ont trouvé l'efficacité requise. Des défis à surmonter On ne construit pas une équipe du jour au lendemain, et beaucoup de travail attend Ghraïri pour retrouver les mécanismes collectifs qui constituaient, il n'y a pas si longtemps , une des forces majeures de l'équipe. Mais ce qui réconforte, c'est que les nouveaux recrutés font partie de la jeune génération, dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les vingt ans. Ils ont, de ce fait, une bonne marge de manœuvre pour apporter le plus escompté. L'entraîneur sfaxien a, par ailleurs, souligné, en fin de match, l'absence de vitesse d'exécution dans l'élaboration des mouvements offensifs des siens, chose qui devrait être palliée, a-t-il dit, dans peu de temps, d'autant que d'importantes échéances, tant en championnat qu'en League des champions, attendent les siens. Le CSS aura, en effet, à affronter au stade de Radès, dimanche prochain, l'équipe togolaise de Permassi Sokode et, la semaine d'après, la même équipe à Lomé pour le compte du match aller des seizièmes de finale de la Coupe africaine des clubs champions. Deux échéances dont les résultats auront des répercussions directes sur la marche de l'équipe cette saison. Le plus dur reste à faire. La victoire réussie mercredi dernier face au Stade Gabésien constitue quand même un bon signe. Mais, gare à l'autosatisfaction ! Bien des réajustements, tant individuels que collectifs, sont nécessaires. Et le plus tôt sera le mieux.