L'équipe sera animée d'un maximum de prudence devant des Marsois en quête de rachat Ce qui est sûr à Gabès, c'est que l'entraîneur Mourad Okbi n'est pas aux anges. Il a tout prévu dans son tableau de marche sauf trois défaites et un match nul lors des quatre premiers matches de cette deuxième phase du championnat qu'il pensait avoir bien préparée pendant la longue trêve hivernale. Le président de la «Stayda», Sabeur Jemaï, n'est pas du tout content, lui aussi, de ce mauvais départ dans la phase retour, mais cette fois, il a les mains liées. Il a engagé trois entraîneurs depuis le début de la saison et les règlements imposés par la DTN lui interdisent d'en engager un quatrième. Il ne peut donc que constater les dégâts, en attendant des jours meilleurs. Contre le CSS, Saâd Béguir et ses coéquipiers ont tout fait pour renouer avec le succès et faire oublier leur faux-pas contre l'ASD; mais ils n'ont pas résisté plus d'une mi-temps avant de céder devant le rouleau compresseur sfaxien et de se résigner à une nouvelle défaite. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le hasard du calendrier met sur leur chemin dimanche un AS Marsa toujours sous le choc après sa débâcle et son naufrage à Gabès devant la «Zliza» et n'ayant d'autre alternative pour faire face à la colère de ses fans ulcérés que de s'octroyer les trois points et de montrer son vrai visage. Avec seulement quatre points d'avance sur l'USM et l'ASG, le SG n'est pas loin de la queue du peloton. Une nouvelle défaite peut le mettre en mauvaise posture. Instabilité Mourad Okbi ne peut plus continuer à jouer à visage découvert et jongler avec la composition du onze rentrant avec des changements de joueurs et de stratégies assez fantaisistes à chaque match. La formation gabésienne a besoin de stabilité, de sérénité et de réalisme. Le compartiment défensif a souffert comme les deux secteurs du milieu et de l'attaque d'une grande instabilité qui a eu des conséquences néfastes sur le jeu collectif de l'équipe et les automatismes. Le SG est aujourd'hui une machine aux rouages mal huilés. Sous pression, le technicien gabésien est devant l'obligation de retourner à un schéma de jeu plus approprié à la qualité du potentiel humain et technique dont il dispose. Avec le retour à coup sûr à la formule de trois milieux récupérateurs où le vétéran Ahmed Mida retrouvera sa place aux côtés d'Ibrahima Touré et de Issam Dridi. Avec aussi le devoir de trancher pour Saâd Béguir comme meneur de jeu au détriment de Ahmed Fouzaï loin de sa forme habituelle. Formation probable: Rebaï, Cissé, Abdi, Hammami, Ben Sassi, Mida, Touré, Dridi, Béguir, Hosni, Kthiri.