On s'achemine vers un bureau exécutif élargi Au sein de Nida Tounès, il semble que les esprits sont en train de se calmer et que les protagonistes de la crise ont compris que leurs dissensions étalées au grand jour ne peuvent conduire qu'à la perdition du parti. Hier, les discours développés par Abdelaziz Kotti, d'une part, et Lazhar Akremi, d'autre part, ont changé de ton et c'est l'apaisement et le consensus «de la même famille» qu'on cherche à imposer. Et il est certain que la rencontre qui a groupé Béji Caïd Essebsi, président de la République et fondateur de Nida Tounès, avec Boujemaâ Remili, directeur exécutif du parti, a porté ses fruits. Ainsi, l'on apprend que l'instance constitutive (les fondateurs) aurait proposé l'introduction d'un nouvel article au règlement intérieur autorisant l'élargissement du bureau exécutif afin qu'il puisse englober les contestataires. Ces derniers seraient sur le point d'accepter la proposition et ont tenu, hier, une réunion au niveau du bloc parlementaire, dans l'objectif de dépasser les frictions et de trouver une solution qui satisfasse tout le monde. Le chef de file des contestataires a même reconnu sur les ondes d'une radio privée : «Les fondateurs du parti sont nos amis et quels que soient nos différends, nous parviendrons à un compromis et nous ne laisserons jamais la barque couler». Dans le tohu-bohu qui a dominé ces derniers jours le paysage nidaiste, un homme s'est distingué par sa discrétion et le haut sens qu'il a de la haute responsabilité qu'il occupe au sein du palais de Carthage. Il s'agit de Mohsen Marzouk, ministre-conseiller auprès du président Béji Caïd Essebsi et l'un des douze fondateurs de Nida Tounès. Mohsen Marzouk s'est, en effet, gardé d'intervenir dans le débat ou la polémique bien que les contestataires l'aient attaqué à plusieurs reprises, confortant ainsi la voix de la sagesse au sein du parti. Son comportement relève, constate-t-on, de sa conviction de rester à l'écart des guéguerres qui ne font que faire perdre au parti sa crédibilité et ternir l'image de ses responsables.