L'Institut national de la consommation est actuellement en train de faire une étude afin d'établir une liste des marchés où les prix des produits sont les moins chers Les consommateurs, qui s'attendaient à une réduction des coûts, continuent à se plaindre des prix élevés des fruits, des légumes et de certains produits de base. Chaque jour, ceux qui vont faire leur marché sont surpris par les prix élevés des légumes et rentrent souvent avec le couffin pratiquement vide. L'un des rares marchés populaires qui continuent à commercialiser des fruits et légumes moins chers que les autres est incontestablement celui de Bab el Fella. Fréquenté par les gens de catégorie modeste, ce marché est réputé pour ses produits frais écoulés à des prix abordables. Toutefois, il est possible, en faisant le tour dans ce marché, d'observer une légère variation dans les prix d'un marchand de légumes à l'autre. Hier, certains ont, même, évité d'afficher les prix sur les étals. Le prix du kilo d'oignons a atteint 1 dinar 200 millimes. Les pommes de terre affichaient des prix différents selon leur taille, oscillant entre 600 et 1 dinar 100 millimes. Il en est également de même pour les tomates dont le prix a varié entre 800 et 980 millimes. Le prix des tomates de gros calibre dépassait 1 dinar, hier, chez certains marchands de légumes de ce marché. Très prisés en hiver, les petits pois et les artichauts ont été écoulés à respectivement 2 dinars 450 millimes et 1 dinar 100 millimes. Le prix des poivrons doux reste élevé et est écoulé à 2 dinars 500 millimes. Par contre, le prix du kilo de viande rouge (viande de bœuf) et de celui du poulet ont sensiblement baissé, écoulés à respectivement 12 dinars et 4D 540 millimes le kilo. «Parfois, il arrive que les marchands réduisent le prix du kilo de certains légumes. Ils font preuve de ruse car lorsqu'ils réduisent par exemple le prix du kilo de pommes de terre, ils vont augmenter sensiblement celui des tomates ou des oignons. Ils savent très bien que les consommateurs achètent non pas un seul type mais plusieurs types de légumes», relève une habituée du marché. On peut remarquer aisément la différence en se rendant au Marché central où les prix des fruits et légumes sont légèrement plus élevés. Le prix des tomates a atteint 1 dinar 700 millimes, les pommes de terre étaient écoulées, hier, à 1 dinar 200 millimes et celui des poivrons doux a dépassé 3 dinars le kilo. Même tendance dans un grand centre commercial de la place où les oignons étaient commercialisés à 1 dinar 350 millimes, les artichauts violets à 1 dinar 750 millimes et les tomates de gros calibre à 1 dinar 250 millimes, alors que le prix moyen du kilo est de 980 millimes. Selon un responsable du ministère du Commerce, bien que le contrôle ait été renforcé dans les marchés, les marchands de légumes usent de nombreux subterfuges pour échapper au contrôle et écouler leurs produits au prix fort : «L'Institut national de la consommation est actuellement en train de faire une étude afin d'établir une liste des marchés où les prix des produits sont les moins chers. Cette liste sera mise à la disposition des consommateurs».