Certaines entreprises de petite et de moyenne taille ont besoin d'un soutien et d'un accompagnement de la part de l'Etat pour pouvoir relancer leurs activités et assurer leur pérennité. Objectifs : préserver les postes d'emploi et renforcer la compétitivité sur le marché international Une cellule nationale visant à assister et accompagner les chefs d'entreprise et les investisseurs devrait être créée au sein du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines. L'objectif est d'améliorer un tant soit peu le climat des affaires et de résoudre certains problèmes auxquels font face nombre de promoteurs. Il s'agit non seulement de préserver les emplois déjà existants dans le secteur industriel mais aussi d'en créer d'autres en vue de réduire le taux de chômage dans les régions. La cellule en question va, d'ailleurs, aider les promoteurs à effectuer les différentes procédures pour la création ou l'extension des entreprises. Le ministre de l'Industrie qui a assisté récemment à une séance de travail avec les directeurs régionaux de l'agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Api) a mis en exergue l'importance d'augmenter le rythme de création d'entreprises tout en améliorant leur compétitivité grâce à un renforcement de la valeur ajoutée. En effet, les entreprises qui innovent ont plus de chances de réussir à relever les défis commerciaux notamment sur le marché international. Les entreprises sont donc appelées à investir davantage dans la recherche et le développement en recourant aux compétences confirmées pour améliorer la gamme des produits présentés aux consommateurs. Adhérer aux réseaux de partenariat Par ailleurs, les chefs d'entreprise ont intérêt à adhérer aux réseaux industriels dans le monde en vue de conclure des partenariats actifs et profitables. La collaboration avec des entreprises étrangères de haut niveau et réputées permet un transfert technologique dont l'industrie tunisienne a tant besoin. Les dirigeants peuvent diversifier leurs partenaires et baliser le chemin en vue de fabriquer non seulement pour le marché local mais aussi pour le marché étranger et augmenter, par conséquent, leur chiffre d'affaires à l'export. La présence dans les Foires et Salons étrangers permet d'avoir un contact direct avec les professionnels de différentes nationalités et d'entrevoir la possibilité de conclure des partenariats industriels ou commerciaux. Par ailleurs, les technopôles ont un rôle de premier ordre à jouer dans la consolidation de la valeur ajoutée des entreprises. Celles-ci doivent s'ouvrir davantage sur ces structures et sur les centres techniques en vue de faire des analyses et des essais sur des produits innovants avant leur mise sur le marché. Les technopôles situés dans plusieurs régions du pays sont spécialisés chacun dans un secteur donné comme le textile-habillement, l'agroalimentaire, la mécanique et l'électronique... Il s'est avéré que ces structures ne sont pas suffisamment exploitées par les chefs d'entreprise qui n'investissement pas assez dans la recherche et le développement. Une nouvelle démarche de l'innovation industrielle doit être adoptée en impliquant tous les intervenants concernés y compris l'université tunisienne, les instituts technologiques, les centres techniques et les technopôles. Le jumelage des instituts tunisiens et leurs homologues étrangers et particulièrement européens permet d'échanger les expertises et garantir ne serait-ce qu'une partie de la technologie de pointe, essentielle pour développer les produits industriels et atteindre un palier supérieur de compétitivité. Le ministère de l'Industrie a promis, en tout cas, d'améliorer l'infrastructure de base industrielle en accordant l'intérêt qu'il faut aux zones industrielles pour que les promoteurs puissent installer leurs projets dans un environnement compétitif. Les entreprises confrontées à des difficultés financières – la priorité sera donnée à celles qui se trouvent dans les zones intérieures – seront soutenues afin qu'elles puissent relancer leurs activités et assurer leur pérennité.