Cinq clubs sont directement concernés par la lutte pour le maintien A huit journées de la fin, l'étau commence à se resserrer autour d'un quintette situé dans un mouchoir de poche. Six points, soit le bénéfice de deux victoires, séparent la lanterne rouge, l'AS Djerba (14 points), des douzièmes au classement, EGS Gafsa et l'ES Métlaoui (20 longueurs). Parmi ce peloton, un seul club a remporté son match de la 22e journée, l'ESM qui a remporté son duel direct sur la pelouse même de l'adversaire, l'AS Gabès. Ailleurs, ce premier dimanche du printemps a été sombre pour les quatre autres mal classés, tous vaincus, dont trois à domicile. Forcément, cela devient compliqué pour les desperados qui attendent des jours meilleurs pour espérer sortir la tête hors de l'eau. Pourtant, s'il y a un club qui broie réellement du noir, c'est bel et bien l'Union Sportive Monastirienne, un club mythique qui ne sait plus à quel saint se vouer. Sombres perspectives Du staff technique aux dirigeants, toute la famille usémiste faisait triste mine dimanche après-midi au coup de sifflet final de l'arbitre Mourad Ben Hamza, sanctionnant la dixième défaite de la saison d'une USM carrément à la dérive. Le tandem Ridha Sassi-Zied Toumi, qui a relayé Khaled Ben Sassi à la tête de la barre technique, ne réussit pas à trouver la panacée. De son côté, le président Salem Harzallah ne cachait pas son impuissance, avouant que lui et son bureau ne peuvent plus continuer dans pareilles conditions, notamment pour endiguer la colère des supporters. Le patron de l'USM n'écartait pas la possibilité du retrait de son équipe dirigeante en faveur de nouveaux responsables. Assurément, des jours très difficiles attendent le club de la cité du Ribat, aujourd'hui à quatre points des deux premiers non relégables. La piste Gérard Buscher est toujours d'actualité pour reprendre les rênes techniques et sauver ce qui peut l'être. En concédant sa deuxième défaite consécutive à domicile, El Gawafel a replongé dans les bas fonds de la Ligue 1. En guise de cadeau d'adieux à leur entraîneur, les copains de Sabeur Mhamedi n'ont pas trouvé mieux que de subir la loi du Stade Gabésien au terme d'une sortie sans relief. Nabil Kouki s'en va rejoindre Al Hilal du Soudan. Et c'est Hamadi Daou qui va lui succéder. L'ancien adjoint de Ruud Krol à la tête du CSS puis de l'équipe nationale, qui avait à un certain moment conduit le CSS et le SG, mesure l'étendue du chantier qui l'attend à la barre d'un ensemble qui avait débuté la saison sous la coupe de Khaled Ben Yahia. Carences d'effectif Fin de série pour l'Avenir de Gabès lequel a été requinqué par la thérapie de Férid Ben Belgacem qui se rend subitement à l'évidence d'un effectif très réduit et ne proposant guère beaucoup de solutions de rechange. «L'ASG reste le seul club dans cette situation peu enviable d'un potentiel humain aussi lacunaire», n'hésite pas à avancer l'ancien assistant du sélectionneur national. Qui oublie toutefois qu'un club comme l'Etoile Sportive de Métlaoui accuse les mêmes défaillances d'effectif, ce qui ne l'a pas empêché d'aligner trois victoires de suite. Conséquence : le club du bassin minier est pour la première fois de la saison dans une position de non relégable. A l'opposé, l'Association de Djerba lâche prise. Hormis son sursaut d'orgueil d'il y a une semaine à Gafsa (une victoire qui avait pourtant suscité beaucoup d'espoir), elle ne fait que collectionner les défaites: 14 en tout, le record des pensionnaires de L1. Quand bien même le chemin est encore bien long (24 points restent encore en jeu), il faut avouer que seul un miracle sauvera les hommes de Noureddine Bourguiba.