Sousse : deux personnes suspectées d'appartenir à des réseaux terroristes soumises à la brigade ad hoc pour enquête Grand soulagement populaire dans la région de Kairouan après l'arrestation d'un des plus gros poissons connu de la police. Un poisson n'ayant cessé depuis un bon bout de temps de nager dans les eaux troubles de la délinquance et du banditisme, défiant tout le monde. Et tirant à boulets rouges sur tout ce qui bouge ! Oueld El Akremi, 24 printemps, ayant tant fait la pluie et le mauvais temps dans sa région (et précisément dans son patelin natal, El Kabbara) a été intercepté mercredi dernier à l'aube, au moment où il s'y attendait le moins, au domicile paternel. Alors qu'il était accroché à son portable, préparant certainement, comme d'habitude, l'un de ses coups bas. Le poisson hors de ses eaux... Le mérite en revient à la brigade judiciaire de la Garde nationale de Kairouan qui, après localisation du mis en cause, a encerclé le domicile paternel (qu'il désertait souvent pour s'éviter le risque de tomber dans les filets de ses poursuivants), avant d'envahir les lieux, pour le cueillir et lui passer les menottes sans rencontrer la moindre résistance, grâce à l'effet surprise. Notons que le sinistre voyou qui répandait la terreur là où il traînait sa solide carcasse était activement poursuivi par les différentes unités policières. Après avoir fait l'objet d'une bonne douzaine d'avis de recherche pour avoir été présumé coupable de divers délits de droit commun, à savoir entre autres: port illicite d'arme à feu, tapage sur la voie publique, agressions graves, vols, cambriolages, vente clandestine de boissons alcoolisées, etc. Preuves accablantes à l'appui L'équipe judiciaire de la Garde nationale de Kairouan devait opérer de minutieuses perquisitions dans les lieux où l'individu avait l'habitude de se terrer pour échapper à l'œil policier. Ce qui a aussitôt permis aux enquêteurs de saisir un fusil de chasse de calibre 16 dernier cri et une bombe à gaz paralysant. Interrogé sur l'origine de l'arme à feu, le mis en cause s'est entêté à prétendre ignorer l'identité de son fournisseur, se contentant de déclarer l'avoir achetée au prix de deux mille dinars. Cela dit, l'enquête suit son cours au siège de la Garde nationale judiciaire de Kairouan où les agents cherchent à tirer le ver du nez du prévenu, à connaître l'origine du fusil et jeter toute la lumière sur le parcours criminel et les tribulations de l'intéressé, un grand champion dans les tergiversations, nous révèle-t-on. Mieux vaut prévenir que... périr ! Par ailleurs, on apprend que la police judiciaire de Sousse-Sud vient d'intercepter un individu supposé avoir des relations avec le mouvement intégriste et jihadiste. Il s'agit d'un bon homme âgé de 27 ans, journalier de son état, domicilié à Sousse. Grâce au flair policier qui, généralement, ne trompe pas, une patrouille motorisée a interpellé l'intéressé pour le soumettre à une enquête au siège de la police judiciaire de Sousse-Sud. En consultant le portable de l'individu et son compte facebook, il s'est avéré qu'il collectionnait des images et des films illustrant des scènes d'exhibition de la force par des groupes jihadistes et qu'il avait des liens avec des personnes suspectes établies au Yémen, les numéros d'appel de ces individus étant répertoriés dans le fichier de son cellulaire. La même brigade judiciaire a arrêté deux jeunes dames suspectes, drapées de nikab. A l'interrogatoire, il a été établi qu'elles avaient des rapports avec des conjoints en marge de la légalité (mariage dit orfi). Sur ce, au terme de l'enquête préliminaire, les trois suspectes ont été transférées à Tunis, au siège de la Brigade nationale d'investigations antiterroristes.