Après avoir séduit et enflammé, le ST a posé un genou à terre et il lui faudra beaucoup de ressources pour éviter de mettre le second et de s'incliner... Nous vivons dans un environnement qui fait que la victoire est devenue indispensable. La glorification excessive de celui qui gagne, parfois par n'importe quel moyen, fait qu'on pardonne tout, à condition de gagner. Mais, parfois, la victoire est plus dure à gérer que la défaite. Le Stade en sait aujourd'hui des choses. Certains joueurs ont besoin d'être remis à leur place au moment où ils se voient justement plus forts que ce qu'ils le sont réellement. La donne a ainsi changé. Les joueurs ont besoin maintenant d'apprendre à vivre avec l'échec. Mais le plus important dans tout cela est la réaction que pourrait provoquer ce genre de situation dans le choix des joueurs et la composition de l'équipe rentrante. Il n'est pas difficile de constater que certains joueurs, qu'on n'a pas vus depuis longtemps, attendent leur chance. Ils sont même prêts à sauter sur la première occasion. Leur place devient de plus en plus évidente dans la formation type et beaucoup d'arguments plaident en leur faveur. Après vingt-deux journées, on n'a pas manqué de constater, ces derniers temps, un fléchissement physique dans le rendement de l'équipe. Cette régression est compréhensible, dans la mesure où les joueurs, quel que soit leur degré de forme, peuvent à tout moment subir un passage à vide. Ils auraient même besoin de respirer. Pour leur intérêt et pour celui de l'équipe. Même si cela ne représente parfois pas grand-chose, on finit par prendre du recul. Comme on sait bien que celui qui n'avance pas recule. Cela est d'autant plus évident que la relève existe bel et bien. Après avoir séduit et enflammé, le ST a posé un genou à terre et il lui faudra beaucoup de ressources pour éviter de mettre le second et de s'incliner... On pense d'ores et déjà aux joueurs dont la présence se fait de plus en plus sentir au sein de l'équipe. A cet effet, on ne manque pas de relever que la défense est le compartiment le plus concerné. Hamdi Rouid est annoncé pour renforcer l'axe central et suppléer, par conséquent, Amir Dridi dans ce poste. Même chose pour Mohamed Ben Ali qui pourrait prendre la place de Marcel Koissi sur le flanc droit. La capacité de réussir Cette trajectoire assez déclinante n'a pas manqué de soulever une réelle prise de conscience de la part de Lassaâd Dridi. Plus encore, elle semble aussi entraîner une mobilisation de tous les instants. Le Stade doit aujourd'hui s'identifier au jeu dans sa globalité et cela ne devrait échapper à personne. Il est temps d'évaluer au plus vite la situation. L'équipe ne peut plus justement offrir le même profil. Mais elle ne va certainement pas changer pour changer. Mais au contraire fonder le jeu sur les prédispositions naturelles des joueurs les plus indiqués. L'entraîneur stadiste a encore devant lui deux semaines pour rectifier le tir et apporter les retouches nécessaires avant la reprise du championnat et le match qui devrait opposer le ST à l'ASG au Zouiten. Si le potentiel est plus ou moins optimisé, il manque encore du vécu aux joueurs, même s'ils ont en accumulé depuis un bon bout de temps, y compris aussi et surtout dans la difficulté. Un peu plus de complicité pour plus de spontanéité devrait permettre une bien meilleure expression d'ensemble et la multiplication des phases de jeu abouties. Cet objectif concerne évidemment tous les joueurs, à travers le soutien et les initiatives pris ici et là. Mais l'idée est là. Les résultats ont tendance à tout effacer, même les choix les plus discutables, même les choix les plus incompréhensibles.