L'évolution stadiste ne dit peut-être pas tout, mais elle en dit beaucoup... Le constat ne trompe guère: Lassaâd Dridi détient des atouts que beaucoup de ses prédécesseurs au Stade ne possédaient pas: le charisme, la disponibilité, le sens de l'ouverture, la souplesse dans les convictions et la capacité de convaincre. Autant de facteurs qui ont leur signification dans une équipe en pleine reconstruction. Aujourd'hui, il est bon de reconnaître, même avec un peu de recul, qu'il ne mérite pas le procès en sorcellerie que certains ont voulu lui intenter à tort. Là où il est, il a, en effet, réussi au moment où toute une flopée de collègues prestigieux avaient échoué avant lui. Sans aller jusqu'à affirmer qu'avec lui le ST a pris de l'envol, mais force est d'admettre que plus les matches passent et plus on réalise que les joueurs apprennent à parler le même langage sur le terrain, qu'ils manifestent une réelle envie pour aller loin. Il leur arrive des fois de trébucher et de perdre l'équilibre. Mais ils ne sont jamais loin du compte. Aujourd'hui, le ST arrive quand même à retrouver une maîtrise technique acceptable et une expression de jeu correcte. Son animation collective, au regard de sa capacité d'accélération au moment de la relance. Ce n'est pas le jeu le plus dynamique qui nous soit offert, mais ça peut très bien marcher. Une pareille métamorphose ne dit peut-être pas tout, mais elle en dit beaucoup. Le football est une leçon permanente de vérité et, d'une certaine manière, d'une dureté absolue. Il est synonyme de puissance, de force, d'engagement et d'endurance. Mais aussi de jeunesse, de créativité, de vitesse et de volonté constante de remise en question. Toutes les équipes veulent gagner, mais peu ont le privilège de pouvoir le faire. Au Stade, le discours est aujourd'hui complètement différent de celui qu'on avait l'habitude d'entendre et qui allait souvent à l'encontre de ce que tout le monde voyait. C'est dire si le ST est capable des fois d'inspirer les idées innovantes. C'est dire aussi si les qualités physiques et techniques ne suffisent pas si on n'y ajoute pas, comme cela se fait actuellement au sein de l'équipe, le dépassement de soi, s'il n'y a pas ces ingrédients qui provoquent la générosité dans l'effort. Tout cela, ça ne se décrète pas du jour au lendemain. Mais c'est une question d'état d'esprit stadiste. Beaucoup de choses restent cependant à faire et surtout à imposer conformément à l'esprit de la réconciliation avec les temps du monde et les changements préconisés. L'objectif est concentré pour le moment sur les matches à venir. Les trois prochaines confrontations, respectivement face à l'ASGabès, l'Espérance et l'ESZ, pourraient déterminer le parcours de l'équipe au cours de cette saison. Le ST se voit ainsi dans l'aptitude de pouvoir récolter le maximum de points et, pourquoi pas, ambitionner une place pouvant lui permettre de disputer la coupe de la CAF. Les ambitions sont légitimes, les moyens encore davantage. Kasraoui revient Son absence a trop duré, mais Kasraoui était visiblement décidé à prendre tout le temps nécessaire pour un bon rétablissement. C'est chose faite aujourd'hui puisque le gardien stadiste a retrouvé sa place, samedi dernier, lors d'un match amical disputé face à Ettadhamen. Son apparition vient suite à une absence qui s'est prolongée pendant des mois. Au cours de cette rencontre, le ST s'est imposé sur le score 4-1, œuvres notamment de Haythem Ben Salem, à deux reprises, Malek Landoulsi et Ernest. Elle a été aussi l'occasion pour aligner certains joueurs qui n'avaient pas eu la chance jusque-là de faire partie de l'équipe rentrante, à l'instar de Abbes, Ernest, Alaa Sakrani et Amine Falfoul.