Quatre victimes et quatre blessés parmi les soldats, selon le porte-parole du ministère de la Défense Embuscade terroriste, hier, dans la zone du mont Meghilla, à quinze kilomètres de Sbeitla, entre Kasserine et Sidi Bouzid. Une patrouille de l'armée nationale a été la cible d'une attaque perpétrée par un groupe de 30 à 35 terroristes, selon une source militaire dans la région. Le bilan est lourd : quatre victimes et quatre blessés par balles parmi les soldats, selon le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassan Oueslati. Neuf blessés, d'après la TAP qui a recueilli l'information auprès de sources médicales à l'hôpital de Kasserine. Des témoins habitant la région, connue pour être un fief terroriste, ont raconté, au correspondant de Shems FM dans la région, qu'une mine a fait exploser un des véhicules de la patrouille et a été suivie de tirs nourris provenant d'armes à feu. L'unité de l'armée, dont on ignore le nombre des soldats, a été attaquée alors qu'elle était en prospection dans la zone où sont souvent signalés des mouvements suspects. Les informations officielles émanant du ministère de la Défense sont brèves et livrées au compte-gouttes. Et pour cause : opération de ratissage en cours. Un responsable du ministère de la Défense a, tout de même, indiqué sur les ondes de la radio que cette attaque terroriste est une riposte à l'opération sécuritaire réussie de Sidi Yaïch du 28 mars dernier (gouvernorat de Gafsa) au cours de laquelle la brigade Okba Ibn Nafaâ a été décapitée après la liquidation de neuf de ses membres, dont le tristement célèbre Lokman Abou Sakhr, de son nom de guerre. La Tunisie et l'armée face à des menaces L'enquête qui est déjà en cours révèlera si l'opération de Mghilla a été préparée, si c'est un véritable guet-apens. Une chose est sûre, des attaques terroristes sont encore attendues, les autorités sécuritaires l'ont affirmé, tout comme des opérations sécuritaires réussies. En effet, il ne passe pas un jour sans que les agents de la Grande nationale et les forces de l'ordre ne démantèlent une cellule dormante et n'arrêtent des éléments dangereux. Mais la guerre contre le terrorisme est une lutte de longue haleine et elle ne fait que commencer en Tunisie. Le colonel Mourad Mahjoub, en poste à la zone tampon à la frontière sud-est, l'a insinué en déclarant, de son côté, que la Tunisie et l'armée nationale font face à plusieurs menaces. La brigade Okba Ibn Nafaâ a notamment promis de venger Lokman Abou Sakhr. Quatre nouveaux martyrs vont être ajoutés à la liste des braves qui défendent de leur vie la patrie et le peuple tunisien. Mais les Tunisiens ne crieront pas à l'horreur, ils n'ont pas peur. L'horreur serait de laisser la gangrène terroriste s'emparer de la société tunisienne. Des attentats sont prévisibles, attendus. Les autorités ont prévenu les citoyens, ont appelé à leur collaboration pour alerter tout mouvement inhabituel ou personne suspecte. Le niveau de vigilance et de protection sécuritaire a été également renforcé au niveau des unités touristiques, des grandes surfaces, des entrées des villes de même que le contrôle au niveau des frontières sud. La guerre n'est pas finie et les Tunisiens ne cèderont pas et ne baisseront pas les bras.