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Un projet inachevé
Rapport de la Banque Mondiale sur l'insertion des jeunes en Tunisie
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2015

Partant du rapport de la Banque mondiale intitulé «Surmonter les obstacles à l'inclusion des jeunes en Tunisie», l'Initiative méditerranéenne pour le développement, ONG internationale, tente d'apporter des éléments de réponse en lançant le débat à l'échelle nationale
En dépit des progrès sociaux et politiques remarquables de la Tunisie, l'intégration des jeunes demeure aujourd'hui encore un projet inachevé. Soutenir les jeunes dans la réalisation de leur plein potentiel n'est pas une mince affaire. Néanmoins, répondre de manière adéquate et pertinente aux aspirations légitimes des jeunes sera crucial pour soutenir la dynamique de la Tunisie. Aussi, partant d'un rapport de la Banque mondiale, intitulé «Surmonter les obstacles à l'inclusion des jeunes», en Tunisie, l'ONG internationale l'Initiative méditerranéenne pour le développement tente d'apporter des éléments de réponse, en lançant le débat à l'échelle nationale. Et il s'agit là d'une première, selon le directeur de l'ONG MDI, Ghazi Ben Ahmed, qui confirme que c'est la première fois que la Banque mondiale soumet un de ses rapports à la critique de la société civile. En effet, l'ONG a, lors d'une réunion tenue à l'Institut des hautes études commerciales (Ihec), présenté le fruit d'un mois de travail.
Lecture critique et confrontation avec la réalité
Les jeunes de l'Initiative méditerranéenne pour le développement ne se sont pas contentés de lire le rapport, ses analyses et ses recommandations. Ils ont discuté et débattu ce travail d'analyse sous un angle critique et ce, en essayant de le juxtaposer à la réalité du terrain tunisien. Des débats qui se sont organisés avec les jeunes étudiants, la société civile, les officiels et les opérateurs économiques. «En effet, un mois durant, les jeunes du MDI se sont penchés sur le rapport, au travers de plusieurs différents groupes correspondant aux différents chapitres de l'étude. Ils ont discuté le diagnostic, les causes et les recommandations de la Banque mondiale, avec les étudiants de l'Ihec Carthage, et ont formulé une synthèse qu'ils ont présentée aux ministres concernés, dont le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, et aux opérateurs économiques», a précisé Ghazi Ben Ahmed.
Et d'ajouter, on ne s'arrêtera pas à ce niveau. Il s'agit là d'une expérience pilote inédite, et la première étape d'une mini-tournée qui concernera l'ensemble de la République. En effet, le format choisi pour cette première étape, organisée à l'Institut des hautes études commerciales (Ihec), sera répliqué. En d'autres termes, il sera discuté avec d'autres jeunes dans les régions». Le travail effectué par les jeunes, focalisé sur la confrontation des éléments du rapport de la Banque mondiale avec la réalité tunisienne, a pour objectif, certes, de discuter du rapport mais surtout vérifier la pertinence du diagnostic et des recommandations proposés par la Banque mondiale. Le rapport «Surmonter les obstacles à l'intégration des jeunes» offre une analyse complète des obstacles sociaux, économiques, politiques et culturels rencontrés par les jeunes tunisiens. Une analyse qui s'appuie essentiellement sur des données quantitatives à partir des résultats de l'enquête, d'une recherche qualitative approfondie et des consultations directes avec les jeunes, les prestataires de services concernés et les décideurs. Objectif : identifier les causes profondes et les niveaux de l'inactivité généralisée des jeunes. Force est de reconnaître que ce travail de débat, de discussion et d'analyse des recommandations du rapport ne sera pas gardé dans un tiroir de la MDI. Bien au contraire, l'ensemble du travail réalisé par des jeunes et pour les jeunes sera contenu dans une note de synthèse et adressé à la Banque mondiale avec, comme le précise le directeur du MDI, les remarques et les suggestions proposées.
Découragement chez les jeunes
En définitive, l'objectif de la MDI est d'instaurer un dialogue constructif entre les jeunes Tunisiens, les institutions publiques, la société civile et le secteur privé. Un dialogue qui désormais est essentiel pour éliminer les obstacles entravant l'inclusion des jeunes. Car l'intégration des jeunes, explique Ghazi Ben Ahmed, permet de mobiliser la nouvelle génération comme une ressource économique et entreprenante, ce qui contribue à la croissance économique du pays. La Constitution de la IIe République offre, d'ailleurs, un cadre propice à la participation et l'inclusion des jeunes». Et d'ajouter, après cette première rencontre à l'IHEC, nous passons à la deuxième étape, celle du MDI 5.000 dont l'objectif est de constituer un réseau représentatif des jeunes tunisiens et tunisiennes afin d'orienter les débats et les décisions les concernant ». En matière de thématiques discutées pouvant directement impliquer l'inclusion des jeunes, le débat a concerné plusieurs chapitres du rapport de la Banque mondiale. Il s'agit notamment de la participation : voix et citoyenneté active de la jeunesse; inactivité et chômage des jeunes; opportunités économiques, compétences pour l'emploi et autres services pour jeunes; aller de l'avant : politiques et institutions pour l'inclusion des jeunes. En définitive, une politique multidimensionnelle est nécessaire pour aborder les multiples facettes de l'exclusion et promouvoir une plus grande participation des jeunes. Car, quatre ans après la révolution, les jeunes continuent à faire face à des niveaux élevés de chômage et ne sont toujours pas systématiquement consultés sur les questions clés les affectant directement. Le rapport de la Banque mondiale démontre que bien que la citoyenneté active et la participation civique chez les jeunes tunisiens soit essentielle pour maintenir la dynamique socio-économique positive et la stabilité politique du pays, il s'avère que très peu d'entre eux se livrent à une quelconque forme de participation à la vie publique, à l'exception des mobilisations pour les démonstrations. Le rapport fait, également, état qu'en dehors du chômage, on note un niveau élevé de découragement chez les jeunes. En effet, 33% des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont pas dans un système éducatif, ils sont sans emploi ou encore sans formation». Et il s'agit là du taux le plus élevé dans les régions. Cependant, on demeure optimiste. Car, avec la nouvelle constitution qui reconnaît « la jeunesse comme une force motrice dans la construction de la nation », on peut bien aller de l'avant, comme le souligne le rapport de la Banque mondiale. Maintenant, il faut agir pour un avenir meilleur de la jeunesse tunisienne.


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