du 23 avril au 2 mai Pour nombre de résidents dans le Grand-Tunis — pour ne citer qu'eux —, La Manouba, cité et périmètre administratif régional réunis, se confond avec l'image d'une cité-dortoir dans le prolongement des lambeaux ouest de la capitale. Les plus avertis auront tout juste retenu que c'est aussi un foyer universitaire des plus grands et des plus remuants du pays. Tous les autres, y compris parmi les propres habitants de ce périmètre, se contentent de passer chaque jour à côté de trésors parmi les plus précieux de Tunisie parce que beaux et chargés des souvenirs du passé le plus lointain au plus récent et de poursuivre leur chemin et vaquer à leurs soucis. A qui la faute ? L'Association de La Manouba pour les monuments et la culture (Ammc) a choisi de ne pas s'empêtrer dans cette casuistique. Née voilà moins de deux ans dans la foulée des actes barbares perpétrés contre les symboles de l'islam mystique dans la région de La Manouba, cette association regroupe des universitaires et des chercheurs exerçant à la Faculté des lettres, des arts et des humanités de La Manouba (Flahm), des spécialistes travaillant à l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), des professionnels du tourisme, des fans du patrimoine et des natifs ou résidents de la ville. Son but ? L'Ammc l'énonce comme suit : «Aider à la sauvegarde et à l'entretien des monuments archéologiques et historiques du gouvernorat de La Manouba, venir en appui à tous les efforts de conservation, de restauration et de protection du patrimoine de la région et diffuser, auprès des jeunes et des citoyens en général, une culture citoyenne portée sur l'intérêt aux monuments et au patrimoine national». Elle a entamé sa vie active par la campagne qu'elle a menée pour la restauration du mausolée de la sainte patronne de la ville de La Manouba, Saïda Manoubia. Ce printemps, et en guise de participation aux célébrations du Mois du patrimoine, l'Ammc a mis au point un programme qui s'étalera sur dix jours, du 23 avril au 10 mai, destiné au public le plus varié, allant des élèves aux chercheurs en passant par les simples curieux des choses du patrimoine et tous ceux qui pourraient être entraînés dans leur sillage. Dans le riche programme élaboré par les organisateurs de ces journées, nous avons sélectionné ce qui nous a semblé le plus en rapport avec la découverte de la ville et du gouvernorat de La Manouba en guise de contribution, directe ou indirecte, à leur promotion auprès de nos lecteurs. Jeudi 23 avril (Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba) Atelier de travail ''Monuments et sites de La Manouba. Etat des lieux et perspectives''. Abdelwahab Mahjoub : «Etat des lieux du patrimoine à Tébourba et perspectives de valorisation». Sameh Daldoul : «Etat des lieux des palais, demeures et jardins de La Manouba, perspectives et proposition d'un circuit touristique». Wajida Sakouhi, représentante de l'INP à La Manouba : «Etat des lieux des sites archéologiques de La Manouba» Hamida El Rhouma, architecte des monuments historiques, chargée des monuments de La Manouba : «Présentation des projets de restauration des monuments historiques de La Manouba». Moncef Ben Moussa, directeur du Musée national du Bardo: «La céramique antique dans la région de La Manouba et les possibilités de valorisation de ce legs». Vendredi 24 avril «Les perspectives du tourisme alternatif à La Manouba» (Palais Kobbet Ennahas) Aziza Samia Dargouth : «Approche du tourisme social et solidaire par le biais de la notion de territoire». Latifa Khaïri : «Plaidoyer pour l'agrotourisme dans le gouvernorat de La Manouba». Dimanche 26 avril Visite autour de Borj Amri 9h00 – 17h00 Visite exceptionnelle au palais abritant le siège du gouvernorat (RDV devant le mausolée Saïda Manoubia) Visite du Palais Masmoudi Visite au cimetière britannique de Borj-El-Amri Rencontre à la maison des jeunes Visite des vestiges des monuments de Fourna, puis des vestiges de Sidi-Ghrib Pique-nique au site environnemental d' Aïn Essid Sur la route du retour, visite du mausolée de Sidi Ali Hattab.