La prestation de l'arbitre d'un classique insipide a faussé la donne ! Stade olympique de Sousse. Temps agréable. Pelouse en excellent état. Public nombreux. ESS-EST 1-1. Mi-temps (1-0). Arbitrage de Slim Belakouas. Expulsion des deux entraîneurs adjoints. Buts :ESS : Mouihbi (26' s.p.) EST :Jouini (46's.p) Avertissements : ESS :Tej, Kom, Moussa (ESS) et Derbali, Jouini, Bejaoui, Yacoubi, Jaber (EST). ESS :Balbouli, Neguez, Tej, Boughattas, Jemal, Kom, Saâda (B.Amor 88'), Brigui (Jaziri 88'), Mouihbi, Bangoura, Moussa (B.Aziza 91') EST :Hlal, Derbali (Jouini 46'), Bejaoui, Yacoubi, Jaber, Ragued, Chaalali, Afful, Cruz (B. Mansour), Eduok, Akaichi (Aboud). Dans une ambiance particulièrement « survoltée »malgré les signes d'apaisement factices apparus ces derniers temps entre les deux protagonistes — voyage africain dans un même avion — le « classico » a donné lieu à un football sans relief, où l'enjeu a manifestement tué le jeu. Il faut reconnaître que l'arbitre de la rencontre Slim Belakhouas était pour beaucoup — surtout en seconde période — dans cette ambiance « électrique » avec sa prestation bourrée de calculs, d'hésitations et de manque de coordination flagrante avec ses adjoints. Pour revenir au volet footballistique, on doit noter que les Etoilés ont entamé la rencontre comme d'habitude avec l'intention de marquer dès les premières minutes, face à une formation espérantiste cherchant plutôt à étouffer les intentions étoilées, tout en optant pour un jeu de contres orienté principalement vers le tandem Eduok et Akaichi. En effet, la première tentative sahélienne a eu lieu à la 9' quand Brigui parvient à effacer Derbali et sert Bangoura dans les 16m qui rate l'aubaine par un excès de lenteur. Deux minutes après, c'est au tour d'Afful de servir magistralement Eduok dans la surface de réparation dont la déviation est passée légèrement à côté de la cage de Balbouli. A la 23', Sofiene Moussa, libre de tout marquage au milieu de la défense espérantiste, hérite d'un centre millimétré de Tej,mais son « heading » est passé légèrement à côté du montant droit de la cage de Hlal. Le tournant de la rencontre a eu lieu à la 26', quand Bejaoui dévie le centre de Neguez de la main dans les 16m, suite à quoi l'arbitre de la rencontre Slim Belakhouas siffle un penalty indiscutable pour les Etoilés transformé avec un sang-froid remarquable par Mouihbi. Dès lors, le jeu s'est concentré dans la ligne médiane, avec de surcroît des débats parfois exagérément musclés, et ceci jusqu'à la fin de la première période. Le show de l'arbitre De retour des vestiaires, les Etoilés ont été cueillis à froid dès la première minute de la seconde période par un penalty « douteux » sifflé par le referee suite à une charge sur Jaber dans les 16 m, et transformé avec réussite par Jouini à peine incorporé dans le jeu. Il faut avouer que Belakhouas a fait montre d'une « métamorphose spectaculaire » dès l'entame de la seconde période avec à la clé une omission d'expulsion dans les deux camps, une gestion approximative des péripéties du match, des coups francs stratégiques non de sifflés, des coups sifflets anarchiques qui ont eu pour effet de hacher le rythme du jeu ; et surtout un penalty indiscutable en faveur de Mouihbi étant pourtant à quelques pas de l'action. Revenons à la rencontre pour signaler que la riposte des Sahéliens après le but de Jouini a eu lieu à la 52' par Bangoura qui s'infiltre sur la droite dans la surface de réparation mais son tir à ras de terre a manqué de peu le cadre. Quatre minutes plus tard, Mouihbi a été fauché dans les 16m, mais Belakhouas n'était pas du même avis ! A la 71', Bangoura arme un tir enveloppé qui passe légèrement à côté du menton gauche de la cage de Hlal. A la 73', Jouini — auteur d'une entrée réussie — a failli doubler la marque n'eût été la parade de Balbouli. La suite de la rencontre a été remarquablement houleuse et tendue surtout dans le camp étoilé qui a été grandement déstabilisé par les décisions « folkloriques »de Belakhouas. Au final, le « classico » a été décevant sur le plan de la qualité du jeu et particulièrement tendu entre une Etoile qui a cherché à forcer la décision face à une EST cherchant plutôt à « gérer » les débats offrant une prestation loin d'être convaincante. Notons aussi qu'à l'issue de la rencontre, l'ambiance a été particulièrement tendue devant les vestiaires de l'Etoile où le président du club sahélien Ridha Charfeddine était dans un état hystérique.