Les Clubistes savent à quoi s'attendre. Après un long passage à vide au cours duquel il a encaissé six buts en cinq matches tout en ne récoltant que deux points, le CA a par la suite démontré qu'il avait la carrure pour jouer le titre jusqu'au bout. Le doute a ainsi laissé place à la réaction, le tout sur fond de cohésion et de solidarité de groupe avec les résultats que l'on connaît. Oui, bien sûr, tout ne baigne pas encore dans l'huile et l'équipe a forcément fait des erreurs lors de sa dernière sortie face à la JSK. Oui, ces erreurs ont sans doute failli coûter cher. Mais ne nous trompons pas de débat. La supériorité relative du CA fut telle que les imprécisions d'arbitrage ne sont qu'un incident de parcours à oublier. Le Club Africain, sans son homme fort, Djabou, est venu à bout de son adversaire, à la régulière, confirmant l'embellie clubiste du moment. Le CA est de nouveau sur orbite. La thèse selon laquelle les «Rouge et Blanc» s'écrouleraient sitôt que les enjeux gonfleraient a ainsi pris du plomb dans l'aile. Avec des cadres volontaires et en progrès, une ossature maintenue (à un ou deux éléments près), Sanchez a sans doute trouvé sa formule pour bien négocier le dernier virage. Les revers face aux «cadors» ne hantent plus le groupe, les défaites face à l'ASM et le SG désormais assimilées à la chute du bon cavalier, et voilà le CA de nouveau en selle et surtout en lice pour le sprint final. Cette équipe a de toute évidence la tête et les jambes pour aller au bout de ses ambitions. D'ailleurs, du point de vue régularité au sommet de la hiérarchie (depuis le début de saison), elle est la plus constante de tous les candidats au titre. Et nous l'avons suffisamment raillée sur ses mêmes colonnes pour ne pas nous contredire aujourd'hui ! Djabou en renfort Le CA du «printemps» nous propose tout ce qui lui manque trop souvent : des enchaînements, des courses vers l'avant, de la prise de risque, des buts, des buts et encore des buts (sept en trois matchs), en attendant le spectacle ! Certains clichés qui collaient à la peau du club de Bab Jedid ont même volé en éclats les uns après les autres (carrure de champion et non plus un tigre en carton). Même si certaines victoires sont froides comme la glace, le CA n'a pas les doigts de pied en éventail! Il serre les rangs, décrispe son jeu, dépassionne les débats et avance tranquillement. Maintenant, à quelque cinq matches de l'épilogue, dans ce championnat de «tous les possibles», le CA a son destin en mains. A Monastir, seule la victoire est envisageable pour garder la distance et éviter le retour du boomerang. Pour y arriver, le staff technique a surtout axé son action sur le côté mental. Rester serein, déterminé et concentré. Voilà le mot d'ordre actuel. Volet équipe-type, deux changements interviendront par rapport au dernier onze proposé. Aux postes avancés, Djabou retrouvera sa place. Dans l'axe, Belkaroui relèvera Seif Tka. Sur le front, outre Dhaouadi, Khelifa, rétabli, sera bel et bien titularisé. L'avant clubiste a ressenti des douleurs en fin de match face à la JSK. Il a toutefois obtenu le feu vert du docteur Mohsen Trabelsi. Sa titularisation ne fait pas l'ombre d'un doute. Pas de changements sur les flancs (duo Haddedi-Agrebi), ainsi qu'au milieu avec un trident composé de Salifu, Nater et Belaid. Enfin, les Meniaoui, Ghandri et Hedhli constitueront des alternatives intéressantes en cours de match, leur incorporation dépendra de la tournure de la rencontre.