Samir El Wafi, accusé d'escroquerie, encourt de cinq à dix ans de prison. Mais il peut être libéré au cas où le nouveau juge d'instruction en charge de son affaire jugerait qu'il n'a pas fauté Dans l'affaire Samir El Wafi, on est revenu à la case départ et la chambre correctionnelle près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé de se dessaisir de l'affaire estimant qu'elle rélève désormais de la compétence de la chambre pénale. Quels sont les nouveaux éléments qui ont obligé la chambre correctionnelle à estimer qu'elle n'est plus compétente en la matière et à transférer l'affaire à la chambre pénale ? Pour éclairer l'opinion publiques, La Presse a posé la question à une source judiciaire : quelle est la sanction que Samir El Wafi encourt d'autant plus que ses avocats ont laissé entendre qui a précédé sa comparution qu'il va être libéré et qu'au pire des cas il sera poursuivi en état de liberté. Notre source précise : «Pour le moment, personne ne sait les raisons qui ont poussé la chambre correctionnelle à se dessaisir de l'affaire. Il faut attendre le texte du jugement pour découvrir les attendus sur lesquels les juges ont fondé le jugement qu'ils ont rendu. Mais, il est sûr qu'il existe d'autres arguments ayant aggravé le cas de Samir El Wafi. Il reste à savoir que dans cette affaire aussi bien Samir El Wafi que Hamadi Touil sont impliqués. Quant à la cassette produite par l'épouse de Hamadi Touil, elle constitue, sur le plan juridique, un début de preuve et ne compromet pas totalement Samir El Wafi». En tout état de case, l'affaire a pris une nouvelle tournure puisque Samir El Wafi encourt une peine allant de cinq à dix ans de prison au cas où la chambre d'accusation confirmerait les accusations qui sont portées à son encontre. Quant à Hamadi Touil, il n'a pas échappé à la justice puisqu'il doit être considéré comme un prévenu dans l'affaire dans la mesure où il a sollicité l'intervention de Samir El Wafi, aux dires de ce dernier, pour le faire bénéficier d'un service auquel il n'a pas droit. «Toutes ces interprétations peuvent tomber au cas où la chambre d'accusation annulerait le jugement prononcé par la chambre correctionnelle et confierait l'affaire à un nouveau juge d'instruction qui reprendra tout à zéro», conclut notre source judiciaire.