Samedi dernier, il y avait foule au Théâtre municipal de Tunis... On fête, en ce mois d'avril, le livre, la littérature et la culture. Il s'agit bel et bien de la 19e édition du Comar D'or, un événement organisé par une compagnie d'assurances qui a, depuis longtemps, cru en l'importance de la culture et du mécénat culturel. Depuis 19 ans et sans interruption, le concours littéraire «Comar» est l'unique initiative privée qui soutient l'action culturelle et littéraire par l'organisation d'un concours des meilleures œuvres romanesques de l'année. Ce concours de littérature ouvert à toutes les œuvres d'expression arabe et française se tient chaque année à la même période et est devenu une véritable tradition. Le Comar accorde trois prix aux meilleures productions de l'année : le Prix découverte, le Prix spécial jury et le Prix Comar d'Or . La cérémonie de remise des prix a démarré avec l'ensemble musical d'Abdelbasset Moutsahel et s'est terminée en beauté avec le concert de la diva Leyla Hjayej. Entre-temps, la ministre de la Culture, les jurys ont remis les prix au plus méritants. Le chef d'orchestre, qui a assuré la première partie de la soirée, a proposé à l'auditoire des morceaux puisés dans le répertoire tunisien classique. Avec l'ensemble musical, il a fait revivre la musique traditionnelle d'antan, à l'instar de Nari ala Jerjis w bnaouita ou encore Hiz jwabi ljerba. Ensuite, place à la remise des prix, moment tant attendu par le public. Le Prix découverte 2015 a été décerné à Sami Mokaddem, auteur de Dix-neuf, œuvre écrite en langue française, et pour celle écrite en langue arabe, ce Prix a été attribué à Nabil Gheddich pour son roman intitulé Zahrat abbad echams (La fleur de tournesol). Pour Le Prix spécial jury, pour le meilleur roman en langue arabe, il a été décerné à Jamel Jlassi pour Bey El Orbane. Le grand prix de ce concours Le Comar d'Or est allé à Anouar Attia pour Les trois grâces (en langue française), et à Chokri Mabkhout pour Elltalyani (en langue arabe). Les candidats, tous émus, ont exprimé leur grande joie d'avoir participé à ce concours qui fait la promotion de la littérature en Tunisie. Ils se sont aussi mis d'accord sur l'avenir rayonnant que connaîtra la littérature tunisienne d'ici à quelques années. Quant à Meriam Belkhadi, présidente du jury en langue française, que nous avons rencontrée lors de la cérémonie, elle nous a expliqué que le Prix spécial jury en langue française a été annulé car aucune œuvre, parmi les 11 que nous avons reçues, ne méritait ce prix. «Par contre, nous avons reçu beaucoup de beaux textes (essais, fictions...), mais malheureusement ils ne correspondaient pas aux critères fixés par la direction», nous a-t-elle éclairé. Cette fête littéraire s'est poursuivie jusqu'à une heure tardive, musique et littérature s'alliaient ensemble avec la troisième partie de la soirée assurée par la diva Leyla Hjayej qui a enchanté les spectateurs avec des airs variés du répertoire traditionnel tunisien, égyptien et arabe. La cantatrice, assise, a pris place tout d'abord au milieu de la scène entourée de sa troupe musicale avant de quitter sa chaise et enflammer la foule avec des airs plus rythmés comme Chniya eddonia et autres.