On ne peut pas plaire à tout le monde, mais il faut regarder dans la même direction et communiquer de manière responsable avec les clubs concurrents. La riposte clubiste ne s'est pas fait, attendre suite aux accusations à peine voilées d'un responsable d'un club concurrent. Ce dernier, sans accuser ouvertement le CA, a jeté un écran de fumée sur l'impartialité de notre corps arbitral, pointant du doigt la commission d'arbitrage et blâmant ouvertement ceux qui veillent au bon déroulement de notre sport roi. Beaucoup de bruit pour rien. Aucun bénéfice, du doute. Trop de tapage via un climat de suspicion dans une atmosphère délétère. Au moment où le football de nos voisins prend son envol, atteint une nouvelle dimension, principalement en Algérie et au Maroc, nos dirigeants de clubs d'élite se tirent dans les pattes, puis bottent en touche, le tout sur fond de machiavélisme partisan, dont le seul objectif est de détourner l'attention des vrais maux du football tunisien. Bref, maintenant que les esprits se sont quelque peu calmés, que la tension est retombée, nous aurons peut-être droit à un final de championnat digne de notre compétition, de son passé et de ses acquis et réalisations. Pour revenir au point de presse du CA, sorte de droit de réponse de circonstance, Imed Riahi, Nabil Sebaï et Rchid Zmerli ont successivement pris la parole lors de cette mise au point organisé dans un hôtel de Tunis. Ne pas occulter l'aspect institutionnel et procédural De prime abord, le discours tenu fut clair, cohérent et rassembleur, prônant l'esprit sportif, l'équité et la bonne foi. Ne plus tomber dans le «jeu» des rumeurs. Regarder dans la même direction et communiquer de manière responsable avec les clubs concurrents. Certes, selon l'adage, «on ne peut pas plaire à tout le monde», mais force est de constater que le fair-play en a pris un sacré coup ces derniers temps. Bref, il est temps de retrouver une certaine sérénité et cohésion d'ensemble. Restaurer la confiance et calmer les esprits. Les déclarations incendiaires et à chaud. L'emportement de certains. Les accusations en tout genre. Il faut raison garder à l'avenir. L'exemple doit forcément venir du haut de la pyramide (présidents de clubs et collaborateurs) afin d'éviter à terme un effet boule de neige, puis un retour de boomerang menant droit à l'anarchie sportive et au non-respect de l'éthique et des nobles valeurs du sport. Volet rapports de confiance entre les clubs et l'instance du football tunisien, le trident d'orateurs clubistes a insisté sur le respect des règlements et des lois en vigueur. Pas de place à l'impulsivité et à l'unilatéralisme. Appeler à la dissolution du bureau fédéral est un droit qui ne doit pas occulter l'aspect institutionnel et procédural. Nous sommes dans un pays de droit et nul n'est censé ignorer la loi. Enfin, le point de presse s'est achevé sur une note positive avec une main tendue aux dirigeants des clubs pour restaurer la confiance et renouer le dialogue avec les instances sportives. Car au moment où la ville d'Oran (Algérie) est en passe de «décrocher» les prochains Jeux méditerranéens avec un solide dossier à la clé, notre football s'enfonce, notre compétition bat de l'aile et le niveau intellectuel n'est jamais tombé aussi bas que ces derniers temps. Il faut dorénavant arrêter de parler à tort et à travers. Favoriser le jeu au détriment du «Je». Il y va de l'intérêt et de l'avenir de notre sport.