Le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, a affirmé que le coût de la grève administrative de la santé observée depuis lundi 25 mai s'élève à 500.000 dinars par jour. Il a expliqué à l'agence TAP, à l'occasion de sa visite, hier, au Centre national de pharmacovigilance, que l'article 2 de la loi n° 24/2013 constitue un point de désaccord entre le ministère et la Fédération générale de la santé. Rappelons que ladite loi concerne le statut général des personnels de l'Etat, des collectivités publiques locales et des établissements publics à caractère administratif. L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé la révision de cet article depuis jeudi dernier. Deux réunions de la commission qui se charge de la question sont prévues, a-t-il indiqué, affirmant que le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, lui a promis d'accorder la priorité à ce sujet. Le département ne conteste pas la légitimité des revendications des grévistes, a précisé Saïd Aïdi, appelant au respect du pouvoir législatif. Des mesures disciplinaires et des procédures juridiques seront prises, a-t-il averti. Le deuxième en Afrique Lors de la visite du Centre national de pharmacovigilance (Cnpv) à l'occasion de son 30e anniversaire, le ministre a mis en exergue l'importance du rôle dévolu au Cnpv en matière de surveillance des médicaments qui circulent sur le marché local, le ministre a indiqué que l'amélioration de la qualité des services rendus par le centre s'inscrit dans le cadre de l'appui aux secteurs stratégiques de santé. De son côté, le directeur général du Cnpv, Dr Mohamed Lakhal, a fait savoir que le centre certifié par l'OMS depuis 1989 est le premier du genre dans le monde arabe et le deuxième en Afrique après celui de l'Afrique du Sud. Il a relevé à l'agence TAP que l'absence d'un centre régional de pharmacovigilance au nord du pays l'empêche de se consacrer aux recherches, notant qu'il existe un centre régional à Sousse pour la région du Centre et un centre régional à Sfax pour la région du Sud. Il a, également, appelé à renforcer les capacités du Cnpv en termes de ressources humaines et logistiques, surtout qu'il s'apprête, en juillet 2015, à lancer le système de pharmacovigilance institutionnel, chargé de gérer la relation entre le centre et les fabricants de médicaments. Dr Lakhal a aussi mis l'accent sur la création prochaine d'une unité de bioéquivalence chargée des études sur les nouveaux médicaments tunisiens. « Cette équivalence s'obtient actuellement à l'étranger et son coût est élevé, d'où la nécessité de créer notre propre unité de bioéquivalence », a-t-il expliqué, affirmant que cette unité permettra aux fabricants de médicaments tunisiens de commercialiser leurs produits à l'étranger.